Dans un développement récent qui souligne la dynamique en constante évolution du paysage technologique au Cameroun, le gouvernement a exprimé sa position vis-à-vis de l’adoption croissante de Starlink, le service Internet par satellite de SpaceX. Lors du lancement du programme Industry Maker ACADEMY (IMA24) à Yaoundé, Minette Libom Li Likeng, ministre des Postes et Télécommunications, a clarifié la position officielle du Cameroun. Elle a indiqué que bien que le marché soit ouvert à de telles innovations, une régulation et l’obtention d’une licence sont indispensables.
La facilité d’utilisation des kits Starlink et leur abordabilité ont entraîné une adoption rapide parmi les Camerounais. Cependant, cette adoption rapide a soulevé des préoccupations en matière de sécurité et de protection des données personnelles, selon la ministre. Elle compare la protection des données à la protection personnelle au quotidien, soulignant les risques potentiels associés à une utilisation non réglementée des technologies.
En réponse, le Cameroun a demandé à SpaceX de bloquer temporairement l’accès des utilisateurs camerounais en attente de la régularisation de leur situation. Cette décision s’aligne sur des mesures similaires prises dans d’autres pays africains, comme la RD Congo, la Côte d’Ivoire et la Guinée, où Starlink opère sans autorisation officielle. Malgré les avantages indéniables de Starlink, notamment l’amélioration de l’accès à Internet dans les zones rurales et isolées, cette situation met en lumière le défi de concilier innovation technologique et conformité réglementaire.
Le cas du Cameroun est significatif dans le contexte de l’impact des câbles sous-marins endommagés, qui a récemment perturbé les services Internet dans plusieurs pays africains. Dans ce contexte, MainOne, une entreprise d’Equinix, a joué un rôle crucial en rétablissant rapidement les services Internet en Côte d’Ivoire et en renforçant la résilience des infrastructures télécoms en Afrique de l’Ouest.