Un récent rapport émanant de l’ONG canadienne IMPACT met en exergue une problématique majeure liée aux tentatives de prévention du travail des enfants dans les mines de cobalt en République démocratique du Congo (RDC). Les mesures mises en place, telles que l’érection de clôtures et le renforcement des patrouilles, semblent avoir pour conséquence de pousser ces enfants vers d’autres zones, les exposant ainsi à des risques encore plus élevés.

Selon ce rapport, pour contrer efficacement le travail des enfants dans les mines de cobalt entourant les communautés en RDC, il serait plus judicieux de concentrer les efforts sur l’amélioration des revenus des femmes impliquées dans l’exploitation minière artisanale.

La RDC occupe une position prépondérante dans la production mondiale de cobalt, contribuant à plus de 70 % du cobalt utilisé dans la fabrication des batteries rechargeables. La demande croissante en cobalt a donné lieu à une importance accrue de l’exploitation minière artisanale. Néanmoins, seule une partie de cette production est réalisée de manière artisanale et vendue à des négociants. Les femmes s’orientent vers cette activité en raison de motivations financières, du fait qu’elle offre les rétributions les plus avantageuses et la possibilité de générer des revenus rapidement. Cependant, ces femmes se retrouvent souvent reléguées à des rôles moins rentables et sont confrontées à la marginalisation au sein des mines.

Le rapport met en évidence un aspect crucial : les familles, qui dépendent souvent des revenus générés par les femmes, se retrouvent dans une situation où répondre à leurs besoins devient une lutte. Cette pression les pousse à autoriser leurs enfants à travailler dans les mines pour contribuer aux dépenses essentielles. Dans cette optique, IMPACT préconise une approche complète pour traiter les causes profondes du travail des enfants. Cela inclut non seulement l’augmentation des revenus des femmes qui sont impliquées dans l’exploitation minière artisanale, mais aussi leur formation pour des rôles plus lucratifs. De plus, IMPACT recommande de faciliter leur intégration au sein de groupes de femmes, tout en renforçant leur influence au sein de leurs foyers et de la communauté.