Après un an de négociations, un accord a été trouvé entre X, anciennement Twitter, et les employés licenciés de son unique bureau africain à Accra, au Ghana. Les négociations ont débuté suite aux licenciements intervenus en novembre 2022, quelques semaines après le rachat de la société par Elon Musk.
L’Agency Seven Seven, mandatée par 11 anciens employés, a annoncé le succès des négociations pour un règlement équitable et la prise en charge des frais de rapatriement du personnel étranger. Ce dénouement favorable couronne un long processus de discussions initié par les avocats des employés, qui ont exigé le respect des lois locales sur le licenciement de la part de la société.
L’arrivée de Twitter au Ghana en 2021 avait été saluée comme une union prometteuse. Le président ghanéen Nana Akufo-Addo y voyait « le début d’une belle relation », tandis que Jack Dorsey, PDG de l’époque, envisageait même de s’installer dans le pays. Cette vision d’un avenir commun s’est toutefois fracassée sur la réalité brutale du rachat de Twitter par Elon Musk pour 44 milliards de dollars américains et des licenciements massifs qui ont suivi. La division Afrique, autrefois considérée comme un pilier du développement de Twitter sur le continent, a été sacrifiée, laissant un goût amer et un avenir incertain.
Initialement, les conditions de licenciement prévoyaient un mois de préavis sans indemnités de départ. Suite à l’intervention de l’Agency Seven Seven, une seconde lettre a été envoyée, proposant un préavis d’un mois et deux mois d’indemnités. Cette offre reste inférieure aux trois mois d’indemnités annoncées par Elon Musk lors du rachat de Twitter. Malgré ces difficultés, Carla Olympio, partenaire gestionnaire chez Agency Seven Seven, a salué la résilience de ses clients tout au long de ce processus éprouvant.
Cet accord met en lumière deux points importants. D’une part, il souligne la nécessité pour les entreprises internationales de respecter les lois locales du travail. D’autre part, il illustre la résilience et la détermination des employés affectés, qui n’ont pas hésité à se battre pour leurs droits. L’un des anciens employés de Twitter Ghana a exprimé l’espoir que leur expérience serve de leçon à d’autres, les encourageant à « avoir le courage de se défendre, peu importe contre qui ils se battent et combien de temps cela prend ».