Meta est déterminé plus que jamais à rivaliser avec Twitter. Le groupe de Mark Zuckerberg a récemment lancé Threads, son nouveau réseau social, le mercredi 5 juillet. Threads est une plateforme de « microblogging ».
Sur son compte Threads, le PDG de Meta, Mark Zuckerberg, a écrit : « Allons-y. Bienvenue sur Threads. » Ce message a rapidement obtenu des milliers de « likes », signe du démarrage fulgurant de ce nouvel acteur des réseaux sociaux. Cet engouement a été confirmé lorsque, quatre heures après son lancement, cinq millions d’utilisateurs se sont inscrits. Ce nombre est passé à dix millions en seulement sept heures.
Bien qu’il ait été annoncé que le site ne serait pas accessible dans l’Union européenne, Meta n’a pas communiqué davantage sur sa disponibilité en dehors des États-Unis.
L’application Threads est décrite comme « l’application de conversation écrite d’Instagram » sur l’Apple Store. Adam Mosseri, le directeur d’Instagram, a écrit : « Nous espérons que Threads puisse être une plateforme ouverte et accueillante pour les discussions. Si c’est ce que vous souhaitez également, le meilleur moyen est d’être bienveillant. »
En réalité, cette nouvelle application ressemble beaucoup à Twitter, avec un fil d’actualités général où figurent déjà de nombreux comptes d’acteurs institutionnels, tels que Netflix ou le site d’information spécialisé The Hollywood Reporter.
Le lancement de Threads intervient seulement quatre mois après les premières rumeurs sur le projet et quelques jours après une nouvelle péripétie chez Twitter, qui a affaibli le réseau social.
Le principal actionnaire, Elon Musk, a récemment annoncé la mise en place, à titre provisoire, d’une limite au nombre de messages consultables par compte et par jour. Cette décision a mécontenté les utilisateurs, les annonceurs et les développeurs.
Cette décision s’ajoute à d’autres mesures impopulaires prises depuis que le milliardaire a pris le contrôle de Twitter, notamment la transformation du service de vérification des comptes en service payant et le licenciement de la quasi-totalité des équipes de modération de contenu.
En outre, Twitter a récemment révélé que le tableau de bord TweetDeck, très populaire parmi les utilisateurs actifs, ne serait bientôt accessible qu’aux comptes vérifiés et donc payants.
« Le timing est parfait pour Meta », commente Jonathan Taplin, auteur de deux ouvrages sur les géants de la tech. « Il y a beaucoup de gens qui ont une résistance presque religieuse envers tout ce qui concerne Elon Musk. » Pour lui, Threads représente une menace existentielle pour Twitter.
Cependant, l’impact immédiat de ce lancement pourrait être limité, car Meta a choisi d’attendre avant de proposer Threads aux résidents de l’Union européenne. Le géant souhaite prendre le temps de comprendre les implications du nouveau règlement sur les marchés numériques (DMA), qui est entré en vigueur début mai.
Le DMA vise à imposer des règles spécifiques aux grandes entreprises d’Internet, notamment Meta, afin de prévenir les pratiques anticoncurrentielles. Meta ne cache pas son intention de tirer parti des synergies avec Instagram pour faire rapidement croître Threads.