En Tunisie, le gouvernement est déterminé à dynamiser le développement de son infrastructure télécoms nationale dans le cadre de ses ambitions de transformation numérique. Pour concrétiser cette vision, l’exécutif mise sur les investissements des opérateurs télécoms, identifiant un besoin crucial de six à sept câbles sous-marins à fibre optique internationaux. Kamel Saadaoui, chef de cabinet du ministère des Technologies et de la Communication, souligne cette nécessité après la récente mise en service du câble Ifriqiya, exploité par Ooredoo.

Cette initiative stratégique vise à renforcer de manière significative l’infrastructure télécoms en Tunisie, accélérant ainsi le déploiement des réseaux de télécommunications et facilitant l’implémentation commerciale de la 5G. Le gouvernement encourage activement les opérateurs à investir dans ces câbles sous-marins, optant pour une diversification des partenaires afin de pallier les coûts élevés et de surmonter d’éventuels problèmes. À noter que Tunisie Telecom, l’opérateur historique, détenait longtemps le monopole dans ce secteur.

Actuellement connectée via plusieurs câbles internationaux, la Tunisie intensifie ses liens avec l’annonce d’un câble Orange, prévu pour relier le pays à la France d’ici la fin 2025. Cette expansion vise à améliorer sensiblement la qualité des services télécoms pour répondre à une demande croissante, comme en témoignent les statistiques de l’Instance nationale des télécommunications (INT). La capacité moyenne de bande passante internationale consommée est passée de 782 Gb/s à 980 Gb/s au 3e trimestre 2023, avec une augmentation de la capacité équipée, passant de 1 210 Gb/s à 1 710 Gb/s sur la même période.