Une collaboration fructueuse entre la société de sécurité Trend Micro et INTERPOL a permis d’identifier plus de 20 000 réseaux criminels suspects dans 25 pays africains. Cette initiative conjointe, dans le cadre de l’opération Africa Cyber Surge II, a ciblé les activités de cybercriminalité en Afrique, mobilisant des agents de l’application de la loi de 25 nations. Les résultats de cette opération sont impressionnants, avec 14 arrestations et la mise au jour de plus de 20 674 réseaux criminels suspects responsables de pertes financières dépassant les 40 millions de dollars.

Trend Micro a joué un rôle clé en fournissant des informations cruciales aux enquêteurs. Ils ont partagé des détails sur 3 786 serveurs de commande et de contrôle malveillants, 4 134 adresses IP de victimes liées à des vols de données, 1 415 liens et domaines de phishing, 939 adresses IP impliquées dans des fraudes, ainsi que plus de 400 autres URL, adresses IP et réseaux de robots malveillants. Ces données ont également permis d’éclairer le paysage actuel des menaces cybernétiques en Afrique.

La société de cybersécurité a mis en lumière l’infrastructure malveillante de 1 500 adresses IP, dont un nombre substantiel était localisé en Afrique du Sud, en Égypte, aux Seychelles, en Algérie et au Nigeria. De nombreuses de ces adresses IP étaient associées à des familles de logiciels malveillants notoires, notamment Quakbot et Emotet, fréquemment utilisés dans les attaques de ransomware et autres activités cybernétiques nuisibles.

Au premier trimestre de 2023, environ 200 000 détections de trafic malveillant ont été recensées, englobant des escroqueries (44 %), des logiciels malveillants (25 %), du phishing (17 %) et des serveurs de commande et de contrôle (13 %). Un grand nombre de ces activités étaient étayées par des fournisseurs d’hébergement antiphishing opérant depuis les Seychelles et l’Afrique du Sud. De plus, Trend Micro a identifié des informations concernant des fournisseurs d’hébergement antiphishing bien connus à l’échelle internationale.

Emmanuel Tzingakis, responsable technique du cluster africain chez Trend Micro, a souligné l’importance cruciale de la collaboration entre les entreprises de cybersécurité et les organismes d’application de la loi dans la lutte contre la cybercriminalité. Il a également tenu à éliminer toute idée erronée selon laquelle les acteurs des menaces cybernétiques ne sont pas actifs en Afrique, mettant en avant la nécessité pressante pour les entités publiques et privées de travailler conjointement pour contrer la menace croissante de la cybercriminalité sur le continent.