Les autorités de plusieurs pays africains, tels que le Sénégal, la RDC et l’Éthiopie, ont récemment pris des mesures pour restreindre l’accès aux réseaux sociaux. Au Kenya, les députés ont débattu de l’interdiction du réseau social chinois TikTok lors de la plénière du mardi 15 août.

Cette discussion fait suite à une pétition lancée par Bob Ndolo, un homme d’affaires kényan, qui a soulevé des préoccupations concernant le partage de contenus inappropriés sur la plateforme ainsi que la collecte de données des utilisateurs par la société chinoise. Les parlementaires kényans n’ont cependant pas réussi à parvenir à un consensus sur cette question.

La pétition lancée par Bob Ndolo souligne les préoccupations concernant le contenu inapproprié partagé sur TikTok, qui comprend la violence, le contenu sexuel explicite, les discours de haine, le langage vulgaire et les comportements offensants. Ces éléments sont considérés comme une menace sérieuse pour les valeurs culturelles et religieuses du Kenya.

Cependant, de nombreux parlementaires ont une position plus nuancée. Kimani Ichung’wah, chef de la majorité au parlement kényan, estime qu’il n’y a rien de criminel ou de maléfique à être sur TikTok. Il reconnaît que des abus peuvent exister dans l’utilisation de ces applications, mais il souligne que le Parlement ne peut pas interdire une application et qu’il est important de ne pas se battre contre la technologie.

Dans d’autres parties du monde, TikTok a été restreint ou interdit par les autorités. Par exemple, les autorités sénégalaises ont suspendu la plateforme jusqu’à nouvel ordre en raison de la diffusion de messages haineux et subversifs menaçant la stabilité du pays. En RDC, des mesures ont également été prises pour punir l’exposition de contenus immoraux sur TikTok.