Le jeudi 26 janvier, le gouvernement de la République du Niger a annoncé la suppression de la taxe sur la terminaison du trafic international entrant (TATTIE). La décision a été prise lors du Conseil des ministres présidé par le président, Mohamed Bazoum. Le but de cette suppression est de relancer le secteur des télécommunications et de stimuler le développement numérique dans le pays.
Les opérateurs de téléphonie ont souvent affirmé que la fiscalité limitait leur capacité à investir dans le développement du réseau à l’échelle nationale. En abandonnant ces ressources fiscales, le gouvernement espère que les entreprises télécoms consacreront une partie de leurs revenus pour améliorer la couverture et la qualité de leur service. Un tarif minimum de terminaison d’appel international à destination du Niger sera établi en conformité avec les dispositions de la loi de finances 2023.
La suppression de la TATTIE intervient quatre ans après sa réintroduction en 2019. Elle avait été supprimée en 2018 sous la pression des opérateurs télécoms qui s’étaient engagés à faire des investissements. Cependant, la réintroduction de la taxe l’année suivante a été justifiée par l’échec des entreprises à tenir leurs engagements.
Lors de la première suppression de la TATTIE, la société civile et les partis politiques de l’opposition avaient critiqué cette décision, considérant qu’il s’agissait d’un cadeau fiscal injustifié. En 2017, la taxe avait rapporté au fisc nigérien environ 30 millions d’euros selon la Commission des affaires économiques du Parlement.