L’Afrique est actuellement confrontée à une pénurie critique de radiopharmaciens, des professionnels clés pour la médecine nucléaire, responsables de la gestion des médicaments radioactifs et du diagnostic des maladies non transmissibles. Dans l’optique de résoudre ce problème, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) vient d’annoncer la création d’un programme de master en radiopharmacie spécialement adapté aux besoins de l’Afrique.

Ce projet collaboratif réunit neuf universités situées en Algérie, en Égypte, en Éthiopie, au Ghana, au Kenya et en Afrique du Sud. Son objectif fondamental est de former davantage de radiopharmaciens hautement qualifiés afin de garantir la sécurité et l’efficacité de l’administration des produits radiopharmaceutiques dans le domaine de la médecine nucléaire en Afrique.

Cette initiative trouve son inspiration dans une expérience similaire menée avec succès en Afrique francophone. En 2019, l’AIEA avait déjà soutenu le lancement d’un programme analogue à Rabat, au Maroc, à destination des étudiants francophones, formant ainsi des radiopharmaciens venant de plusieurs pays francophones d’Afrique.

Le nouveau programme de master a pour ambition de fournir aux étudiants les connaissances et les compétences essentielles pour combler le déficit en professionnels de la radiopharmacie en Afrique. Les radiopharmaciens formés auront ainsi la capacité de contribuer significativement à la mise en place de services de radiopharmacie sûrs et accessibles, améliorant ainsi la santé publique dans leurs pays d’origine.

En parallèle, un volet important de ce programme consistera à instaurer un programme de mentorat visant à soutenir les jeunes femmes souhaitant s’orienter vers la radiopharmacie en Afrique, favorisant ainsi une plus grande participation féminine dans le domaine nucléaire à travers le continent.