En Côte d’Ivoire les fournisseurs d’accès à internet proposent plusieurs forfaits sur un marché en pleine croissance. Aux utilisateurs, deux solutions sont proposées : les forfaits mobiles avec les sociétés de téléphonie principalement, et l’ADSL (Asymetric Digital Subscriber Line) qui nécessite au préalable l’installation d’une ligne téléphonie.

La différence majeure entre les deux réside dans la possibilité d’avoir une connexion illimitée et sans restriction en fonction de son forfait qu’offre l’ADSL contrairement aux forfaits mobiles. Seulement, dans la pratique, ce n’est pas vraiment le cas.

Les forfaits mobiles : flexibilité et accessibilité

Les forfaits mobiles sont synonymes de flexibilité selon plusieurs utilisateurs. En effet, les formules prépayées garantissent une certaine forme de liberté que la téléphonie mobile a inculquée aux usagers. Ainsi, lorsqu’un abonné souscrit à une offre, l’opérateur lui attribue une certaine quantité de données( DATA) qui sont déduites au fil de leur utilisation. Chez l’opérateur Orange par exemple, le forfait mois qui coûte 10.300 F CFA, offre 3 Giga-octets de données internet. Chez Moov, il faudra débourser 14.000 F CFA pour 5 Giga-octets de données, alors que l’opérateur MTN offre 3 Giga-octets pour 9.999 F CFA. Il faut préciser que les débits de connexion peuvent varier d’un opérateur à l’autre et la technologie (3 G / 3,5 G / 4 G) en fonction de la zone. Pour ce qui est de l’ADSL, c’est l’illimité qui est mis en avant pourtant, à y voir de plus près, les choses sont différentes.

L’ADSL : le choix de l’illimité ou presque

Les opérateurs qui proposent des forfaits internet qui utilisent la technologie ADSL garantissent à leurs abonnés des connexions illimités sur toute la durée de leur abonnement. Ainsi, l’abonné qui opte pour un forfait avec un débit de 1 Mégabits/seconde pendant un mois peut être certain que sa connexion sera disponible et ininterrompue durant les 30 jours que dure son abonnement. C’est d’ailleurs cette particularité qui assure à l’ADSL son grand nombre d’utilisateurs. Notre recherche d’information nous a conduites à nous rapprocher de l’opérateur majeur de l’ADSL en Côte d’Ivoire, à savoir AVISO d’ Orange Côte d’ Ivoire Télécom (OCIT). Il en ressort qu’il n’existe pas en réalité de forfait illimité. Explications.

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En effet, il existe un plafond qui lorsqu’il est atteint, entraine une restriction de l’abonné. Pour la souscription au forfait Orange Internet 1 M (débit de 1 Mbps) à 25.800 F CFA, le maximum de consommation est de 75Go, 50 Go pour les forfaits Aviso 512 Kilobits par seconde et Aviso 256K et 150 Go pour le forfait Orange Internet 4M (débit de 4 Mbps) à 40.200 F CFA. L’abonné est donc invité à passer à un forfait « supérieur » qui correspond mieux à ses besoins. Selon les informations qui nous ont été données, cette mesure a pour objectif de réduire les usages abusifs comme les téléchargements à longueur de journée. Le terme « illimité » est donc à prendre avec délicatesse.

                                                                       Seuil des forfaits internet ADSL Aviso

Chez Vipnet, un autre Fournisseur d’Accès Internet, l’on nous assure que l’internet illimité est effectif. Pas de seuil à ne pas dépasser pour ce qui est des différents forfaits. Les forfaits restent actifs jusqu’à échéance, peu importe les usages. Chez MTN, on joue la carte de la transparence. Pour le lancement de sa nouvelle offre 4G, l’opérateur MTN a procédé à une revue de ses différentes offres. Là aussi, pour les forfaits mensuels, l’illimité est soumis à un seuil qui lorsqu’il est atteint entraine une réduction du débit normal du forfait. Pour illustration, le forfait « Liberté mois illimité », qui offre un débit de 3 Mbps (29.000 F CFA), prévoit la réduction du débit à 1,5 Mbps dès que l’utilisateur atteint 300 Giga-octets de consommation.

Pour les opérateurs, la difficulté est de trouver des formules qui s’adaptent mieux aux besoins des utilisateurs toujours en quête de débits plus importants afin de pouvoir utiliser convenablement des services de plus en plus gourmands en bande passant. Et la première solution pour y parvenir demeure la communication.

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