Certains abonnés au téléphone mobile ont réussi à passer entre les mailles du filet du régulateur des télécommunications au Cameroun, dans son opération d’identification desdits abonnés. Ainsi, seuls 77% des numéros sont effectivement identifiés. 

L’identification des abonnés répond à une exigence sécuritaire. En effet, dans la lutte contre les nombreux assauts de la secte islamiste boko haram qui sévit dans l’extrême nord du pays, les autorités ont intimé l’ordre aux opérateurs de procéder à l’identification de leurs abonnés. L’opération qui a débutée depuis 23 décembre 2015 piétine encore. En effet, sur les 15 millions d’abonnés, un peu plus de 5000 numéros (2,31%) sont non attribués, 800 (10%) sont actifs à identification douteuse et 250 (12%) sont actifs sans aucune identification, constate l’Agence de régulation des télécommunications (ART).

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Face à cette situation, le régulateur a exigé la désactivation systématique des numéros non ou mal identifiés. Au Nigeria voisin, les autorités étaient allées beaucoup plus loin en infligeant une amende conséquente pour chaque carte SIM qui étaient resté en service sans respecter les exigences du régulateur. Il faut rappeler que ces deux pays sont en proie aux exactions du groupe islamiste Boko Haram, une situation qui impose l’identification de chaque abonné pour prévenir d’éventuelles organisations d’attentats.