Une nouvelle proposition de loi a été déposée à la Chambre des représentants des États-Unis dans le but d’interdire l’importation de produits contenant des minéraux extraits par le travail des enfants et dans des conditions abusives en République démocratique du Congo (RDC).
La Chine est spécifiquement ciblée par ce projet de loi, accusée d’exploiter le travail forcé et le travail des enfants dans l’industrie du cobalt, un minéral essentiel pour les batteries des véhicules électriques et les plans climatiques du président Joe Biden. La RDC étant le principal producteur mondial de cobalt, la Chine détient une position dominante dans la chaîne d’approvisionnement mondiale des véhicules électriques en contrôlant la majorité des mines de cobalt en RDC.
L’objectif de cette proposition de loi est de lutter contre l’exploitation des travailleurs et le travail des enfants dans l’industrie du cobalt en RDC, dont on accuse le Parti communiste chinois de tirer profit. Cette mesure intervient dans un contexte de tensions croissantes entre les États-Unis et la Chine, marqué par des différends sur plusieurs questions, y compris les allégations de violations des droits de l’homme et les restrictions commerciales. Si elle est adoptée, cette loi interdirait l’importation de biens contenant du cobalt et du lithium extraits par le travail des enfants ou le travail forcé en RDC, tout en imposant des sanctions aux acteurs étrangers impliqués dans la facilitation et l’exploitation du travail des enfants dans le pays.
Depuis longtemps, l’exploitation minière en République démocratique du Congo (RDC) est associée à des problèmes tels que le travail des enfants, les pratiques d’exploitation, les abus environnementaux et les risques pour la sécurité. Des entreprises chinoises ont été impliquées dans l’utilisation du travail des enfants dans l’industrie minière du cobalt, tandis que les multinationales technologiques ont été critiquées pour leur réponse insuffisante face aux préoccupations concernant les droits de l’homme au sein de leurs chaînes d’approvisionnement. Le projet de loi proposé vise à résoudre ces problèmes en interdisant l’importation de produits contenant des minéraux extraits par le travail des enfants, tout en imposant des sanctions à ceux qui sont impliqués dans l’exploitation du travail des enfants en RDC.