Au cours des cinq dernières années, il y a eu plusieurs discussions concernant la possibilité de privatiser les sociétés publiques de télécommunications. D’ailleurs, en 2019, la MTC a commencé à se préparer pour son introduction en bourse sur le marché local. Et dorénavant, d’après les recommandations de l’Autorité de régulation des communications de Namibie (CRAN), il est suggéré de procéder à la vente des entreprises publiques opérant dans le domaine des technologies de l’information et de la communication.
Cette mesure vise à renforcer la concurrence sur le marché national. Parmi les sociétés concernées figurent la Mobile Telecommunications Company (MTC) et Telecom Namibia (TN), entre autres.Selon le projet de rapport de la CRAN sur la saturation du marché, il est indiqué que ces deux opérateurs télécoms pourraient potentiellement améliorer leur compétitivité mutuelle si elles étaient détenues par des entreprises privées distinctes, contrairement à la situation actuelle où elles sont toutes deux contrôlées par l’État.
Dans le contexte actuel de transformation numérique rapide et de demande croissante en connectivité à haut débit, la proposition de la CRAN pour la libéralisation du secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC) en Namibie est motivée par la nécessité de favoriser son développement. Selon le projet de rapport sur la saturation du marché, l’État détient 89,4 % des actifs du secteur, tandis que le secteur privé, représenté en grande partie par Paratus, en détient 10,6 %. Parmi les actifs du secteur privé, le fournisseur d’accès Internet détient 81 % en 2021.
Outre la recommandation de privatisation, la CRAN suggère au gouvernement de faciliter l’entrée de nouveaux acteurs sur le marché des télécommunications nationales. Cela pourrait être réalisé en simplifiant les exigences pour l’obtention de licences, en allégeant les réglementations et en encourageant les investissements étrangers. Une autre mesure proposée est le partage des infrastructures de télécommunications entre les anciens et les nouveaux opérateurs.La CRAN est convaincue que l’intensification de la concurrence dans le secteur des TIC namibien stimulera l’efficacité du marché, encouragera l’innovation et, finalement, bénéficiera aux consommateurs. Selon les statistiques les plus récentes du régulateur, il y a 2,9 millions d’abonnés à la téléphonie mobile en Namibie, dont 68 % utilisent les services Internet mobile.