Les parlementaires s’invitent dans le contentieux qui oppose le gouvernement du Nigeria à l’opérateur MTN. Selon eux, la réduction de l’amende infligée à l’opérateur doit se faire suite à un amendement de la loi sur les télécoms.

Au quatrième trimestre de l’année 2015, c’est au sein de parlement qu’il avait décidé de l’amende 200 000 nairas par carte SIM non identifiée à imposer aux opérateurs de téléphonie. Pour les membres de la Chambre des représentants, c’est donc en toute logique que la décision de réduction de l’amende de MTN, qui s’élève à 3,9 milliards de dollars, doit être applicable après modification de la loi sur les télécoms, plus précisément au niveau de la section sur l’enregistrement des abonnés télécoms.

Un impact sur la sécurité nationale ?

Pour les parlementaires, avec à leur tête Leo Ogor, leader de la minorité parlementaire, l’impact de la non désactivation des cartes signe non identifiées par MTN doit être clairement déterminées. En claire, il s’agira de savoir s’il n’est pas possible de poursuivre MTN en justice dans la mort de plus de 10.000 Nigérians par la secte islamiste Boko Haram. Alors qu’une sorte de consensus semblait être trouvé entre les différentes parties, l’affaire prend des proportions plus grandes. 

Lire aussiSelon Muhammadu Buhari, le laxisme de MTN a joué contre les victimes de Boko Haram

Lors de sa dernière communication sur le sujet, le président Muhammadu Buhari avait affirmé : «Vous savez que les cartes SIM anonymes sont utilisées par les terroristes (…) c’est pour ça que la NCC a demandé à MTN, à Glo et aux autres d’identifier les numéros de portables. (…) Malheureusement, MTN a été très lent et cela a joué contre les victimes (de Boko Haram).