La commission des télécommunications du Nigeria (NCC) a haussé le ton quant à l’attitude de certains opérateurs qui consiste à commercialiser des cartes SIM préenregistrées. Ces opérateurs seront désormais soumis à une sanction de la part du régulateur.
Au Nigeria, le NCC a fait de l’identification des cartes SIM son cheval de bataille. En effet, selon les responsables de cette institution étatique, des cartes SIM sont utilisées par des individus pour commettre des actes criminels. Les cartes SIM preenregistrées, parce qu’elles ne permettent pas d’avoir la véritable identité de son détenteur constituent de véritables menaces. Ismail Adedigba, directeur adjoint du bureau de la consommation à la NCC, s’est dit surpris de constater l’existence de cartes SIM Préenregistrées et pas encore identifiées, circuler librement :
« Comment certains fournisseurs de services se sont-ils procurés ces cartes préenregistrées ? En principe, tous les opérateurs ont une base de données regroupant tous leurs abonnés, et par conséquent devraient déterminer lesquels sont effectivement enregistrés ou pas, puis identifier les cartes préenregistrées. »
L’Etat Nigérian accorde une attention particulière au traitement de l’identité des possesseurs de cartes SIM. Dans le pays, plusieurs attaques auraient été planifiées puis exécutées par Boko Haram, par le relais des services de télécommunications. L’opérateur MTN avait même écopé d’une amende record de 5,2 millirads de dollars pour avoir laissé fonctionner des cartes SIM non identifiées sur son réseau. Après de nombreuses négociations, cette amende avait été revue à la baisse et finalement arrêtée à 1,7 milliard de dollars.
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