Orano se lance dans l’exploration de l’extraction par pompage au Niger. L’entreprise va tester la technologie d’extraction in situ par injection et pompage via deux projets pilotes à Imouraren.

Malgré les défis sécuritaires auxquels est confrontée la mine d’Akouta dans le nord du pays, fermée depuis deux ans, et les difficultés rencontrées par le gisement voisin de Somaïr, Orano considère toujours le Niger comme un pays stratégique. En mai dernier, le spécialiste français de l’uranium a annoncé un partenariat avec l’État nigérien.

Dans le cadre de ce partenariat, Orano prévoit d’investir 85 millions d’euros pour étudier l’exploitation du vaste gisement d’Imouraren, qui a été mis en veille depuis 2013. Avec la multiplication des projets de réacteurs nucléaires dans le monde depuis l’accident de Fukushima, le marché de l’uranium retrouve de la vigueur. C’est une opportunité que souhaite saisir Orano, en misant sur un procédé de récupération du minerai qui implique l’injection d’acide dans le sol suivi de son pompage pour extraire le métal.

Cette technologie peut avoir un impact sur assez important à plusieurs égards: Tout d’abord, elle offre une opportunité de relancer l’activité minière dans la région, notamment avec le gisement d’Imouraren qui était en veille depuis plusieurs années. En permettant l’injection d’acide dans le sol suivi de son pompage pour extraire l’uranium, cette méthode offre une alternative efficace à l’exploitation traditionnelle des mines d’uranium. De plus, elle peut contribuer à améliorer la sécurité et à réduire les risques liés à l’extraction minière, en évitant les opérations de forage et d’excavation en surface. Enfin, avec la demande croissante d’uranium due à la multiplication des projets de réacteurs nucléaires dans le monde, cette technologie permet à Orano de saisir une opportunité économique en répondant à la demande croissante sur le marché de l’uranium.