10.000 dollars US (environ 5.900.000 F CFA), c’est le montant que Microsoft devra payer à une utilisatrice américaine, en guise de dédommagement. La raison est toute simple, Microsoft aurait forcé l’installation de son système d’exploitation Windows 10, sur la machine de cette dernière qui a aussitôt porté plainte contre l’entreprise.

Afin d’atteindre son objectif en termes de nombre d’utilisateurs, Microsoft a adopté une stratégie pour le moins agressive. En effet, avant même qu’il ne soit disponible, le dernier système d’exploitation de Microsoft a bénéficié d’une campagne à grande échelle. Les utilisateurs de Windows 7 et Windows 8/8.1, ont reçus des messages les invitant à réserver, gratuitement, le futur système d’exploitation. Cette réservation se faisait par le biais d’une petite application que le géant américain a mis en place. Ainsi, après le 29 juillet 2015, par le biais de ladite application, les utilisateurs ayant réservé Windows 10 ont été invité à effectuer la migration. Seulement, pour ceux qui semblaient ne pas s’y intéresser, Microsoft a décidé d’aller un peu plus loin pour les inciter à faire le pas.

                                                                     Interface Windows 10 / CRÉDIT : DR

Dès lors, des messages jugés agressifs ont fait leur apparition sur les périphériques des utilisateurs. Microsoft n’a pas hésité à faire passer son système d’exploitation comme une mise à jour recommandée par « Windows Update ». Dans le cas de l’américaine Teri Goldstein, l’entreprise semble avoir fait du « forcing ». Selon l’entretien qu’elle a accordé au journal le Seattle Times, le processus de migration se serait lancé sans son approbation. Durant plusieurs jours, elle s’est donc trouvée dans l’incapacité d’utiliser son ordinateur devenu inaccessible, stoppant par la même occasion les activités de son agence de voyage. Le support technique qu’elle a contacté s’est montré incapable de régler ce problème. Teri Goldstein a alors porté plainte.

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Le verdict du procès a condamné Microsoft a versé 10.000 dollars à titre de dommages et intérêts. Dans un premier temps, l’entreprise avait décidé de faire appel puis s’est rétracté en acceptant de lui verser ce montant. La raison officielle avancée par l’entreprise est la volonté de ne pas s’engager dans une procédure judiciaire longue et coûteuse.

A ce jour, 350 millions de licences de Windows 10 ont été activées dans le monde. Pourtant, la promotion de Windows 10, par le biais de son application installée sur les périphériques des utilisateurs devrait s’arrêter le 29 juillet 2016. Quand l’on sait que l’entreprise a pu atteindre ces chiffres en s’appuyant sur une stratégie « agressive », il se pose la question de savoir la manière dont elle procédera pour atteindre ses objectifs fixés à 1 milliards de licences actives sur trois ans.
De plus, la victoire de Teri Goldstein pourrait « donner des idées » à d’autres utilisateurs.