Le Maroc, célèbre pour ses abondantes réserves de phosphate et de lithium, attire de plus en plus l’attention des fabricants de batteries destinées aux véhicules électriques, en grande partie grâce à son accord de libre-échange avec les États-Unis.
Récemment, LG Chem Ltd, une entreprise sud-coréenne spécialisée dans les produits pétrochimiques, a annoncé une collaboration avec des filiales du groupe chinois Huayou en vue d’établir deux usines de matériaux pour batteries de véhicules électriques au Maroc.
La première usine, en partenariat avec Youshan, une filiale de Huayou, se concentrera sur la production de matériaux de cathode en lithium-fer-phosphate (LFP). Elle est prévue pour devenir opérationnelle en 2026, avec une capacité de production annuelle de 50 000 tonnes métriques de matériaux de cathode LFP, permettant d’équiper environ 500 000 véhicules électriques d’entrée de gamme. Cette usine vise principalement à répondre aux besoins du marché nord-américain, profitant ainsi de l’accord de libre-échange entre le Maroc et les États-Unis, ainsi que des avantages fiscaux offerts par la loi américaine sur la réduction de l’inflation (IRA).
Cette loi exige qu’au moins 40 % de la valeur des minéraux critiques utilisés dans une batterie de véhicule électrique proviennent des États-Unis ou d’un partenaire de libre-échange pour bénéficier d’un crédit d’impôt.
En ce qui concerne la deuxième usine, en partenariat avec Huayou Cobalt, elle se spécialisera dans la conversion du lithium, avec une capacité annuelle de 52 000 tonnes à partir de 2025. Le Maroc dispose d’importantes réserves de phosphate, un composant essentiel dans la fabrication des batteries LFP, et avait également annoncé la découverte d’un important gisement de lithium près de ses frontières mauritaniennes en mai 2022. Cette initiative consolide davantage la position stratégique du Maroc en tant que site de production de matériaux essentiels pour les véhicules électriques.