Le Malawi traverse actuellement une période difficile marquée par une crise des passeports, laissant des centaines de demandeurs dans une situation précaire. Selon le président Lazarus Chakwera, cette suspension dans l’émission des passeports est le résultat d’une cyberattaque. Toutefois, cette explication soulève des questions et des doutes au sein de l’opinion publique.

Le 21 février, devant le Parlement, Chakwera a expliqué que des cybercriminels avaient réussi à prendre le contrôle du système d’impression des passeports, exigeant par la suite une rançon de plusieurs millions de dollars. Le président a fermement déclaré que son gouvernement ne se plierait pas à ces exigences. Cependant, cette déclaration intervient alors que le département de l’immigration avait déjà cessé d’imprimer des passeports quelques semaines plus tôt, invoquant des raisons techniques et une pénurie de matériel nécessaire à leur production.

Des experts et des observateurs mettent en doute la version des faits présentée par le président. Ils pointent du doigt l’absence de preuves tangibles étayant l’existence de cette cyberattaque et critiquent le manque de transparence de la part du gouvernement. Plusieurs questions restent sans réponse, notamment sur l’identité des hackers et les détails des interactions entre le gouvernement et ces derniers.

Passport_Malawi

L’entreprise Techno Brain, fournisseur du système d’impression des passeports, se retrouve également au centre des soupçons. Des accusations circulent, suggérant que Techno Brain aurait volontairement restreint l’accès au système, réclamant des millions de dollars de dédommagement au gouvernement malawien. 

Face à cette crise, le président Chakwera a exigé que le département de l’immigration trouve une solution temporaire sous trois semaines pour permettre la reprise de l’émission des passeports. Il a réaffirmé son opposition au paiement d’une rançon.

La situation actuelle au Malawi concernant la crise des passeports reste floue, avec des informations contradictoires et un manque de clarté quant à ses causes véritables. Le gouvernement se trouve sous pression pour agir rapidement et efficacement afin de restaurer la confiance du public et assurer la délivrance des passeports dans les plus brefs délais.