Liquid Telecom, un des principaux fournisseurs de connectivité à haut débit en Afrique grâce à ses investissements récents dans la fibre optique, est confronté à des défis financiers. L’agence de notation Moody’s Investors Service a récemment dégradé la notation financière de l’entreprise de B2 à B3, avec des perspectives négatives. Cette décision reflète les inquiétudes quant à la capacité de Liquid Telecom à maintenir sa santé financière dans le contexte économique actuel. Malgré son vaste réseau de plus de 100 000 km, la société doit relever des défis pour assurer sa stabilité financière à l’avenir.
Selon les dernières informations disponibles en mai 2023, Liquid Telecom fait face à une dette restante de 153 millions de dollars provenant d’un prêt à terme amortissable de 220 millions de dollars libellé en rand. À cela s’ajoutent 620 millions de dollars de billets garantis de premier rang avec un taux d’intérêt de 5,5 %. Le prêt arrivera à échéance en février 2026, tandis que les billets arriveront à échéance en septembre 2026. Cependant, malgré des dépenses d’investissement élevées, la rentabilité de l’entreprise a stagné depuis la fin de l’exercice 2020.
Moody’s souligne que le bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement (EBITDA) en dehors du Zimbabwe n’a que légèrement augmenté, ce qui accroît le risque de refinancement si le niveau d’endettement de l’entreprise reste élevé et que les taux d’intérêt demeurent élevés dans les années à venir.