Meta, la maison mère de Facebook, se retrouve confrontée à une série de poursuites engagées par des particuliers et des associations. Ces derniers réclament des milliards de francs pour des dommages suite à des chefs d’accusation variés. En mai dernier, un ancien modérateur sud-africain de Facebook, Daniel Motaung, a porté plainte pour 27 chefs d’accusation, tels que la torture, l’exploitation et la discrimination. Le juge Jacob Gakeri a récemment refusé de radier la plainte de M. Motaung, qui poursuit l’entreprise de technologie sociale pour environnement de travail toxique.

Ce n’est pas la seule plainte qui vise Meta. La société est également poursuivie par deux chercheurs éthiopiens et un groupe de défense des droits kényans qui l’accusent d’avoir permis sur Facebook la diffusion de messages violents et haineux en provenance d’Ethiopie, qui ont alimenté la guerre civile éthiopienne.

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Meta avait initialement décidé de se retirer de l’affaire Motaung, sous prétexte que les tribunaux kényans n’avaient pas compétence puisque ses sociétés ne sont pas domiciliées ou n’ont pas d’activité au Kenya. Cependant, le juge a refusé cette doléance, affirmant que Meta Platforms et sa filiale Meta Platforms Ireland constituaient « des parties à part entière ». La prochaine étape de l’affaire a été programmée pour le 8 mars prochain.

L’ancien modérateur de Facebook, Daniel Motaung, fait partie des milliers de travailleurs chez Meta qui ont eu pour mission de surveiller et de signaler les posts des utilisateurs d’Afrique de l’Est et australe. Il souffre de stress post-traumatique et a dénoncé la structure, évoquant le travail forcé, des salaires aléatoires et l’absence de droit de représentation syndicale.