En août de l’année précédente, Emmerson Mnangagwa a été réélu pour un deuxième mandat à la tête du Zimbabwe. Puis, le lundi 11 septembre, il a annoncé la composition de son nouveau gouvernement, comprenant 26 membres, qui ont officiellement prêté serment le mardi 12 septembre en sa présence.
L’une des nominations clés dans ce nouveau gouvernement est celle de Tatenda Mavetera au poste de ministre des Technologies de l’information et de la Communication, ainsi que des Services postaux et de courrier. Elle succède à Jenfan Muswere, qui a, pour sa part, été nommé ministre de l’Information, de la Publicité et des Services de radiodiffusion.
Dans ses nouvelles fonctions, Mme Mavetera s’engage à poursuivre les initiatives de son prédécesseur visant à dynamiser le développement du secteur des technologies de l’information et des communications (TIC) ainsi que des services postaux, dans le but de soutenir la transformation numérique du Zimbabwe. Cependant, elle devra faire face à divers défis tels que l’inflation, la rareté du crédit, la contraction de la consommation, le manque de devises étrangères, les pénuries d’électricité et l’augmentation des coûts de production.
Un récent rapport émis par l’Autorité de régulation des postes et télécommunications du Zimbabwe (POTRAZ) a d’ailleurs recommandé au gouvernement d’accorder une priorité particulière au secteur en matière de dépenses publiques, de mobilisation de ressources et d’attribution de devises étrangères, parmi d’autres mesures.
La nouvelle ministre devra également prendre des mesures pour stimuler la concurrence sur le marché des télécommunications, actuellement largement dominé par Econet Wireless, qui compte environ 70 % du nombre total d’abonnés à la téléphonie mobile. De plus, elle devra s’efforcer activement de réduire les tarifs des services télécoms et de garantir une couverture plus étendue pour l’ensemble de la population.Madame Mavetera a souligné l’importance de cette mission en déclarant : « Il est crucial de comprendre que les technologies de l’information et de la communication sont au cœur de toutes nos actions, et nous devons nous assurer que personne n’est exclu. Nous devons élaborer des programmes visant à offrir aux habitants des zones rurales un accès aux TIC. »