Le Ghana s’apprête à lancer la 5G à partir de septembre 2024, une technologie prometteuse pour la transformation numérique du pays. Cette annonce faite par la ministre des Communications et de la Digitalisation, Ursula Owusu-Ekuful, suscite des interrogations sur le niveau de préparation du pays à cette révolution technologique.

Le gouvernement ghanéen a opté pour une approche innovante en créant une société d’infrastructure partagée neutre. Cette stratégie vise à garantir un déploiement national rapide et complet de la 5G, y compris dans les zones rurales. Contrairement à d’autres pays africains, le spectre et les licences 5G ne seront pas mis aux enchères.

Du côté des opérateurs télécoms, MTN Ghana se montre particulièrement actif. Après des essais pilotes prévus en 2022, la société a modernisé son réseau et s’est engagée à investir 1 milliard $ dans la 5G sur cinq ans. Les autres opérateurs, bien que moins avancés, s’investissent également dans la modernisation et l’extension de leurs réseaux.

L’adoption de la 5G par les consommateurs dépendra de plusieurs facteurs. La disponibilité de smartphones compatibles et abordables est un élément crucial. Le rapport « 5G : ce qui peut changer en Afrique avec l’ultra haut débit » souligne que les prix actuels (entre 200 et 1 500 $) limitent l’accès à la majorité de la population. Le coût élevé du service Internet 5G constitue également un obstacle à son adoption massive.