Le Cameroun a franchi une nouvelle étape dans la lutte contre la fraude en matière de diplômes. Le ministère de l’Enseignement Supérieur en collaboration avec celui de la Fonction Publique a lancé, en octobre 2024, à l’Université de Yaoundé 1, une plateforme numérique innovante destinée à vérifier l’authenticité des diplômes délivrés par ses institutions d’enseignement supérieur. Cette initiative, qui fait suite à la découverte de nombreux faux diplômes lors de processus de recrutement, notamment dans les forces de défense, vise à renforcer la confiance dans le système éducatif camerounais.

Une réponse à un problème récurrent
La prolifération des faux diplômes constitue un véritable fléau pour de nombreux pays. Au Cameroun, ce phénomène a atteint des proportions inquiétantes, compromettant l’équité dans les recrutements et portant atteinte à la crédibilité des institutions. Face à cette situation, le gouvernement a décidé d’agir en mettant en place une solution numérique.

Comment fonctionne cette plateforme ?
Grâce à une interface logicielle sécurisée, la plateforme permet de vérifier en temps réel l’authenticité d’un diplôme. Les données des diplômes sont centralisées et mises à disposition des différents acteurs concernés, tels que les ministères de l’Enseignement supérieur et de la Fonction publique. Cette dématérialisation des procédures simplifie considérablement les démarches et réduit les risques d’erreurs.

Les avantages de cette nouvelle plateforme sont multiples :
-Amélioration de la transparence car la traçabilité des diplômes est renforcée, limitant ainsi les possibilités de fraude.
-Accélération des procédures. Ainsi, les vérifications sont plus rapides, ce qui fluidifie les processus de recrutement.
-Renforcement de la confiance . Les employeurs peuvent désormais s’assurer de la validité des diplômes présentés par les candidats.
-Modernisation de l’administration. Cette initiative s’inscrit dans une démarche globale de modernisation de l’administration publique camerounaise.

Cette initiative pourrait inspirer d’autres pays africains confrontés au même problème. La vérification de l’authenticité des diplômes est un enjeu majeur pour l’ensemble du continent, où la demande d’emplois qualifiés ne cesse de croître.