Le 30 juin, le régulateur des télécommunications en Éthiopie a lancé un appel à qualifications visant à attribuer la deuxième licence télécoms privée du pays. Les grands opérateurs internationaux du secteur avaient jusqu’au 15 septembre pour manifester leur intérêt.
Cependant, le 14 septembre, l’Autorité éthiopienne des communications (ECA) a annoncé avoir prolongé la période de soumission des qualifications pour la Licence B, en réponse à la demande de plusieurs investisseurs potentiels. La nouvelle date limite a été fixée au 6 octobre.
Cette initiative fait partie du processus de libéralisation du marché télécoms en Ethiopie, lancé par le gouvernement en 2020. La première étape a vu le consortium Global Partnership for Ethiopia (Safaricom Ethiopia) obtenir la première licence privée du pays. La deuxième étape, actuellement en cours, concerne la privatisation partielle de l’opérateur historique Ethio Telecom, avec une participation de 45 %.Ces développements ont suscité l’intérêt de géants des télécommunications tels qu’Orange (France), VEON (Pays-Bas) et Etisalat (Émirats arabes unis), qui ont exprimé leur volonté d’entrer sur le marché éthiopien.
Ce fort attrait s’explique en partie par le potentiel du marché éthiopien, avec une population de plus de 120 millions d’habitants à la fin de 2021 et un taux de pénétration mobile de seulement 34 %, selon la GSMA (Association mondiale des opérateurs de téléphonie). De plus, Ethio Telecom compte 72 millions d’abonnés, tandis que Safaricom en a acquis 5 millions en seulement dix mois d’activité.