Le Prix Orange du Livre en Afrique, couronnant depuis 2019 les talents littéraires du continent, s’apprête à dévoiler son lauréat pour l’édition 2024. Cette année, deux auteurs tunisiens, Mouha Harmel et Meryem Sellami, figurent parmi les cinq finalistes, témoignant de la richesse et de la vitalité de la scène littéraire tunisienne.
Pour désigner les finalistes, un jury composé de lecteurs passionnés répartis en six comités de lecture à travers l’Afrique a minutieusement examiné les 39 ouvrages en lice, provenant de 29 maisons d’édition de 15 pays. Cette sélection rigoureuse garantit une représentation diverse et inclusive des voix littéraires du continent.
Les cinq finalistes de cette édition 2024 incarnent la variété et la créativité de la littérature africaine :
- Angelo Bayock (Cameroun) avec Percussions (éditions La croisée des chemins, Maroc)
- Mouha Harmel (Tunisie) avec Siqal, l’antre de l’ogresse (éditions Déméter, Tunisie)
- Dibakana Mankessi (Congo) avec Le psychanalyste de Brazzaville (éditions Les lettres mouchetées, Congo)
- Hary Rabary (Madagascar) avec #ZaKoa (éditions Dodo vole, Madagascar)
- Meryem Sellami (Tunisie) avec Je jalouse la brise du sud sur ton visage (éditions Cérès, Tunisie)
Focus sur les auteurs tunisiens
- Mouha Harmel, architecte et doctorant en philosophie, puise dans les contes traditionnels tunisiens pour son roman Siqal, l’antre de l’ogresse. Son œuvre explore les aspects sombres et transgressifs des légendes locales, tissant une histoire captivante autour du destin tumultueux de quatre sœurs.
- Meryem Sellami, socio-anthropologue et romancière, livre dans Je jalouse la brise du sud sur ton visage une méditation intense sur les relations humaines, centrée sur la chute d’une femme prise dans les filets d’une relation destructrice.
Le Prix Orange du Livre en Afrique offre aux finalistes une formidable occasion de présenter leurs œuvres lors du Salon International de l’Edition et du Livre de Rabat en mai 2024. Des ateliers seront également organisés pour les maisons d’édition finalistes. Le jury, présidé par la romancière ivoirienne Véronique Tadjo et composé de personnalités littéraires éminentes, désignera le lauréat qui recevra une dotation de 10 000 euros et bénéficiera d’une campagne de promotion conséquente.
Au-delà de la reconnaissance individuelle, le Prix Orange du Livre en Afrique joue un rôle important dans la promotion de la littérature africaine sur la scène internationale. En mettant en lumière des voix nouvelles et diverses, le prix contribue à enrichir le paysage littéraire mondial et à encourager la production d’œuvres authentiquement africaines.