La startup française de cybersécurité, Sekoia, a réalisé la plus importante levée de fonds de l’année en obtenant 35 millions d’euros. Fondée en 2015, l’entreprise équipe des sociétés du CAC40, des administrations européennes et françaises, ainsi que des acteurs majeurs de la sécurité. Dans un communiqué, Sekoia a annoncé avoir obtenu ce financement auprès de la Banque des territoires (Caisse des Dépôts) et d’un fonds du groupe portugais Sonae.
En 2020, Sekoia avait déjà réussi une levée de fonds de 10 millions d’euros grâce aux fonds Omnes et Alliance Entreprendre. Spécialisée dans l’anticipation et la détection des menaces cyber avec sa plateforme Sekoia.io, l’entreprise a commencé à commercialiser sa solution en 2020. Elle compte actuellement une centaine d’employés et a enregistré une croissance de 250% de son chiffre d’affaires en 2021 et 2022. Son objectif est de protéger plus de 3,5 millions de salariés à travers l’Europe d’ici les 24 prochains mois. Le PDG de Sekoia, Freddy Milesi, a souligné dans le communiqué que la société équipe des sociétés du CAC40, des administrations européennes et françaises, ainsi que des acteurs majeurs des services de sécurité.
Cette levée de fonds intervient dans un contexte de ralentissement des investissements dans les start-up françaises. Selon le fonds Newfund, les annonces de levées de fonds au premier trimestre ont diminué de 68%, passant de 4,3 milliards d’euros au premier trimestre 2022 à 1,4 milliard d’euros cette année. Ce recul est principalement dû au retrait quasi-total des fonds de capital-risque américains du marché français.
Malgré ce ralentissement, Freddy Milesi s’est félicité de la confiance accordée par les investisseurs à Sekoia.io. Depuis le début de l’année, quelques entreprises du secteur ont tout de même réussi à obtenir des financements importants. DataDome, spécialisée dans la détection des attaques de bots et de la fraude en ligne, a levé 38 millions d’euros. Sesame It, spécialisée dans la détection des cyberattaques, a obtenu 10 millions d’euros, tandis que l’école de formation à la cybersécurité 2600 a réuni 6 millions d’euros. Egérie, qui permet aux entreprises d’analyser les risques financiers liés aux risques cyber, a levé 30 millions d’euros.