Le Salon International du Livre d’Abidjan (SILA), dans sa 13e édition, met à l’honneur la professeure Tanella Boni, écrivaine renommée. Cet événement se déroule au Palais de la Culture Bernard Binlin Dadié d’Abidjan-Treichville, avec pour thème central : « Le livre dans tous ses états ». Lors de la cérémonie d’ouverture officielle du SILA le mardi 9 mai 2023, la professeure Boni a exprimé son point de vue sur l’impact des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) sur le livre.

Devant un public composé de personnalités, d’étudiants, d’élèves, d’enseignants et d’autres passionnés de livres, l’écrivaine à l’honneur a exploré les divers aspects des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) dans l’industrie du livre.

« Le livre dans tous ses états nous montre que nous avons évolué bien au-delà de l’ère millénaire des tablettes d’argile ou des parchemins russes. Aujourd’hui, nous sommes à l’ère des nouvelles technologies de l’information et de la communication, où il existe effectivement des livres que l’on peut écouter, se faire raconter. Ainsi, personne dans ce pays ou dans d’autres pays n’est exclu des pouvoirs et de l’empire du livre.

La lecture est une activité qui cultive l’esprit critique, car le livre n’est pas simplement un objet matériel que nous trouvons par hasard dans des endroits dédiés tels qu’une bibliothèque, une librairie ou une salle de classe. La lecture nous éduque sur la connaissance du monde, des autres et de nous-mêmes. Elle nous permet d’apprendre à nous connaître, à connaître notre culture ainsi que celle des autres.

Aujourd’hui, il est du devoir de chacun de s’approprier les livres qui l’accompagneront tout au long de sa vie, car chaque livre est fait pour être apprivoisé. Ainsi, nous en faisons un ami, un frère, une sœur qui nous permet de voyager à travers le monde, cheminant en compagnie du livre.

Le livre se métamorphose. Les nouvelles technologies d’aujourd’hui, les réseaux sociaux et les nouvelles applications peuvent représenter une menace pour son existence. Cependant, nous pouvons garder espoir et penser que ces moyens viendront renforcer les pouvoirs du livre et de la littérature en général, les rendant plus vivants que jamais », a déclaré la professeure Tanella Boni.