Son Éminence Jean-Pierre Kutwa a dirigé la célébration de la messe de la paix à la cathédrale Saint-Paul du Plateau le jeudi 28 décembre. Cette messe avait pour thème « Intelligence artificielle et paix », en écho au message du pape lors de la 57e Journée mondiale de la paix, également axé sur ce sujet. Le Saint-Père avait formulé ce message en huit chapitres, dont Son Éminence a présenté un résumé.

Le Saint-Père a initialement abordé le progrès scientifique et technologique comme une voie vers la paix, soulignant que lorsque les humains utilisent la technologie pour améliorer la terre et favoriser l’unité de toute l’humanité, ils agissent selon le dessein divin, contribuant ainsi à l’achèvement de la création et à la promotion de la paix entre les nations.

Cependant, faisant écho aux paroles du pape François, le cardinal a mis en garde contre la fiabilité des appareils capables de générer des textes logiquement et sémantiquement cohérents, soulignant leur propension à produire des affirmations trompeuses ou basées sur des préjugés. Cette utilisation de l’intelligence artificielle dans la propagation de fausses informations, selon le prélat, représente un grave problème et alimente la méfiance envers les médias.

Son Éminence a souligné que ce message du pape devrait être pleinement compris, notamment dans le contexte actuel où l’information est partagée sans contrôle, ce qui accroît la méfiance du public à l’égard des informations diffusées en ligne, en particulier sur les réseaux sociaux.

En observant la rapidité de propagation des informations sur Internet sans vérification, ainsi que l’émergence d’influenceurs et de personnes en quête de popularité sans scrupules, le cardinal a averti des risques associés à l’utilisation non réglementée de l’intelligence artificielle. Il a exprimé son espoir quant à la capacité des structures mises en place par le pays pour lutter contre la cybercriminalité, soulignant l’importance de réguler cette technologie pour en tirer des bénéfices positifs.

Lors de cette messe, le Premier ministre Robert Mambé Beugré, le président du Conseil économique, social, environnemental et culturel (Cesec) Eugène Aka Aouélé, ainsi que d’autres personnalités et membres du Forum national des confessions religieuses étaient présents.