Le 18 janvier 2024, Abdoulaye Bio Tchané, ministre d’État chargé du Développement et de la Coordination de l’action gouvernementale du Bénin, a reçu une délégation d’investisseurs qataris. Ces derniers, dirigés par Bertin Koovi et accompagnés de figures influentes, tels que le ministre de l’Économie, Romuald Wadagni, se sont engagés dans des discussions cruciales pour le financement de projets inscrits dans le Programme d’action du gouvernement (PAG 2). Cette rencontre marque un tournant décisif pour le Bénin, alors que des initiatives d’infrastructures énergétiques et agricoles se profilent.

Les Projets phares du PAG 2 suscitent un vif intérêt

Le PAG 2 est au cœur des ambitions de développement du Bénin. Lors de la réunion, trois projets parmi les cinq proposés ont retenu l’attention de la délégation qatarie. Ces projets incluent le barrage hydroélectrique de Dogo bis à Kétou, destiné à produire une énergie durable et multifonctionnelle, et la centrale thermique de Glo-Djigbé, dédiée à l’approvisionnement en électricité de zones industrielles. Ce barrage hydroélectrique de 128 MW est conçu pour irriguer 5 000 hectares de terres agricoles, promouvoir la reforestation avec 10 000 hectares de nouvelles plantations, et développer une industrie piscicole à partir du réservoir.

L’Impact Économique et Social des Projets Hydroélectriques et Thermiques

Ces projets représentent des avancées majeures pour l’économie béninoise, notamment dans l’agro-industrie, l’énergie et le secteur primaire. Dogo bis à Kétou, en particulier, se présente comme un projet intégratif : la production de riz transformé localement grâce à un parc agro-industriel en plus de la pisciculture qui pourrait générer des milliers d’emplois directs et indirects. La centrale thermique de Glo-Djigbé, avec ses 140 MW de capacité, est également prévue pour soutenir le développement industriel de la région, renforçant l’indépendance énergétique du Bénin et réduisant sa dépendance aux sources énergétiques importées.

Un Financement Qatarien à Conditions Avantageuses

Bertin Koovi a souligné que les investisseurs qataris ont accepté d’apporter un financement de 130 milliards FCFA pour la centrale thermique de Glo-Djigbé et de 250 milliards FCFA pour le barrage de Dogo bis. Ce financement, assorti d’un taux d’intérêt préférentiel de 4%, est particulièrement compétitif comparé aux taux généralement plus élevés proposés par des institutions internationales comme la Banque mondiale. Ce financement à des conditions si favorables témoigne de l’engagement des investisseurs qataris à stimuler un développement économique inclusif et durable au Bénin.

Perspectives Futures : Prochaine Étape pour la Finalisation des Accords

Bien que l’essentiel des conditions ait été accepté, des discussions sont encore nécessaires pour finaliser les termes du pré-contrat. Le ministère des Finances est actuellement en train d’examiner le pré-contrat soumis par les investisseurs qataris, une étape cruciale pour formaliser ces accords. Par ailleurs, la Société d’Investissement et de Réalisation des Travaux (SIRAT) a pris en charge la fourniture des études de faisabilité pour le contournement Cotonou-Nord-Est, ouvrant ainsi la voie à des infrastructures de transport stratégiques.

Une Collaboration Prometteuse pour l’Avenir Énergétique et Agricole du Bénin

La visite de cette délégation qatarie, incluant des personnalités influentes comme Abdulaziz Amad Abdulami, représente un signal fort pour l’avenir des relations entre le Bénin et le Qatar. Au-delà de l’infrastructure énergétique, cet intérêt marque une ouverture vers de nouvelles perspectives économiques et des collaborations internationales pour le Bénin. Les taux de financement avantageux et les projets ciblant directement les besoins nationaux témoignent d’une compréhension des priorités économiques béninoises et d’une volonté de bâtir un partenariat à long terme.