L’Autorité de Régulation des Télécommunications en Côte d’Ivoire (ARTCI) a annoncé, le jeudi 31 mars 2016, le retrait des licences d’exploitation des opérateurs GreenN, Comium et Café mobile. Cette décision fait suite à l’arrivée à expiration desdites licences. Opérateur aspirant à obtenir la quatrième licence globale qui sera la dernière à être attribuée à un opérateur, Comium est monté au créneau pour dénoncer une décision qui, selon ses dirigeants, « présente d’importantes insuffisances techniques et légales ».

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Dès le lendemain de l’annonce du retrait définitif des licences aux opérateurs, la société Comium CI, à travers un communiqué, a exprimé sa « surprise » et son « regret » vis à vis de cette décision. Selon ses responsables, l’entreprise est « détentrice d’une licence valable jusqu’à 2026 ». Cette information est bel et bien mentionnée dans le rapport qui entérine la décision prise par le conseil de régulation de l’ARTCI, datant du 29 mars 2016 : « considérant que cette licence d’exploitation lui a été accordée pour une durée de 20 ans valable jusqu’au 3 juillet 2026 », précise le communiqué au titre des motifs. Le problème semble donc se trouver ailleurs.

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L’un des motifs qui a poussé au retrait des licences des opérateurs est celui de l’endettement, et Comium ne fait pas l’exception. En effet, une expertise comptable autorisée par le tribunal a permis au régulateur de conclure que : 

« la société est dans une situation d’endettement avancée et vit uniquement grâce à la largesse de l’État de Côte d’Ivoire. Elle a une dette envers l’État qui s’accentue d’années en années. Cette dette est principalement constituée du coût de la licence et des dettes fiscales ».

Sur cette question, les responsables de Comium se veulent clairs. Selon eux, l’entreprise s’est acquittée d’un montant de 15 milliards de sa dette vis-à-vis du gouvernement et a proposé un plan de paiement qui court jusqu’à 2018.

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Sur le plan technique, par le biais de l’AIGF (Agence Ivoirienne de Gestion de Fréquences) et suite à une étude sur l’impact de la répartition du spectre de fréquence, l’ARTCI fustige la sous-utilisation des ressources fréquentielles par certains opérateurs. Cette situation provoque une dégradation de la qualité des services (interférence et mauvaise qualité d’écoute des communications), poursuit l’agence. Les opérateurs Celcom (Warid), Aricom (Niamoutie Télécom), Oricel (GrenneN), Comium (Koz) sont concernés.

C’est à la suite de ces constats que l’ARTCI a procédé au retrait définitif de la licence d’exploitation de l’opérateur. Il dispose de trente jours avant l’arrêt de toute émission . Dans le communiqué publié par Comium, l’opérateur se dit être en phase de négociation en vue d’obtenir la quatrième « licence qu’elle est convaincue de mériter au vu de sa quatrième place sur le classement des opérateurs ivoiriens ». Rappelons que cette quatrième licence globale est aussi prisée par l’opérateur GreenN.