L’introduction en bourse d’Airtel Uganda a connu un revers avec une souscription ne dépassant que 54,45%, malgré des conditions favorables pour les investisseurs et une performance solide de la bourse ougandaise.

Le 6 novembre, Airtel Uganda a annoncé que seulement 54,45% de son offre publique initiale (IPO) avait trouvé preneur. L’IPO proposait 8 milliards d’actions au prix de 100 shillings ougandais par unité, dans le but de céder jusqu’à 20% de l’entreprise. Cependant, seules 4,36 milliards d’actions ont été souscrites.

Le Fonds national de sécurité sociale ougandais (NSSF) a manifesté son intérêt à acquérir au moins 10,55% d’Airtel, représentant ainsi plus de la moitié des actions offertes, avec un investissement de 199 milliards de shillings (environ 52,8 millions de dollars).

Malgré les diverses tentatives pour attirer les investisseurs, Airtel n’a pas atteint les objectifs escomptés, à l’instar de la filiale locale de MTN. MTN Uganda a également obtenu des souscriptions pour seulement 64,7% de ses actions disponibles, malgré des dividendes généreux et un prix d’action abordable.

Ce constat suscite des interrogations sur la capacité des marchés financiers africains à soutenir certaines IPO. Tant Airtel que MTN Uganda cherchaient à se conformer à des réglementations imposant l’ouverture du capital des entreprises de télécommunications aux investisseurs locaux. Cependant, ces réglementations semblent ne pas avoir pris en compte la profondeur limitée d’un marché financier qui peine à séduire les investisseurs nationaux et internationaux. Même en repoussant la date de clôture de l’offre, l’intérêt pour l’IPO n’a pas connu d’augmentation significative.

Malgré son manque de liquidité, le marché financier ougandais affiche des rendements honorables. En 2023, il a enregistré un gain global de 7,5% depuis le début de l’année. De plus, les bénéfices nets combinés des entreprises cotées ont plus que doublé depuis octobre 2021, atteignant 1 200 milliards de shillings ougandais (environ 320 millions de dollars) pour la même période en 2023, selon les données d’Agence Ecofin.