Group Vivendi Africa (GVA), la filiale africaine du groupe français Vivendi s’est lancée dans un projet faramineux qui vise à construire 5000 km de fibres optiques à travers 6 pays africains. BFMTV qui a délivré cette information précise que ce projet est exécuté conjointement avec celui du chemin de fer mené par le groupe Bolloré.
Vivendi envisage la construction d’une infrastructure de communication à haut débit pour desservir les localités qui n’en bénéficient pas encore. En effet, sur le continent, seules les villes côtières peuvent avoir accès à des connectivités de haut débit, mais à des coûts encore exorbitants, par le biais des câbles sous-marins. C’est donc pour répondre à ce besoin que le groupe s’est lancé dans ce projet depuis 2015.
CREDIT : DRFaire d’une pierre deux coups
Le projet dénommé BlueLine et mené par le groupe Bolloré consiste en la construction de près de 3.000 kilomètres de chemin de fer pour un coût de 2 à 2,5 milliards d’euros, et devra traverser le Bénin, le Togo, le Niger, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire. La fibre optique suit donc le trajet de la voie ferrée et est exécuté de façon conjointe. L’avantage d’un tel procédé est qu’il permet de réduire les coûts du génie civil mais aussi de ne pas avoir à reverser un montant supplémentaire aux propriétaires fonciers, cette contrainte ayant été négociée avant le début des travaux de construction du chemin de fer.
De la BlueLine au domicile de l’abonné
Une fois la fibre posée le long de la BlueLine, GVA assurera son acheminement chez les abonnés en utilisant une architecture FTTH (fiber-to-the-home). L’acheminement se fera en aérien en utilisant les poteaux électriques, afin d’éviter les coûts d’une pose de câble en sous-terrain. Le groupe a déjà utilisé cette technique au Brésil, précise BFMTV. C’est d’ailleurs Marco de Assis, le directeur des opérations de GVT depuis 3 ans, qui dirige ce projet dans sa version africains.
Pour l’heure, ce projet est encore à ses balbutiements. Le projet BlueLine est plongé au cœur d’un conflit juridique au Bénin. Néanmoins une licence a été octroyée à GVA pour effectuer des tests dans ce pays. Le territoire gabonais serait visé par le groupe d’ici 2017.