Au cours de la COP28, le président Ruto du Kenya a réuni les dirigeants africains pour lancer une initiative d’industrialisation verte, en exploitant le pipeline d’énergie propre des Émirats arabes unis en Afrique.

William Ruto, président du Kenya, a uni ses forces avec les Émirats arabes unis pour organiser un événement historique lors de la COP28, convoquant les chefs d’État africains et d’autres figures éminentes dans le but d’accélérer l’industrialisation verte du continent.

L’événement de lancement a rassemblé les dirigeants de l’Angola, du Burundi, de Djibouti, du Ghana, de la Côte d’Ivoire, de la Mauritanie, du Nigeria, du Sénégal et de la Zambie, ainsi que le président de la COP28, le Dr Sultan Al Jaber, et le Dr Mahmoud Mohieldin, champion de haut niveau des Nations unies sur le changement climatique pour l’Égypte. Des leaders des principaux développeurs verts, des banques multilatérales de développement et des institutions clés des Émirats arabes unis et d’Afrique étaient également présents.

L’Initiative d’industrialisation verte en Afrique du Kenya vise à stimuler et à développer les industries et entreprises écologiques à travers le continent, tout en favorisant l’atténuation et l’adaptation au changement climatique, et en catalysant une croissance économique verte.

Le président Ruto a souligné dans son discours que cette initiative marquait une étape concrète vers la réalisation de la Déclaration de Nairobi, en impulsant le développement de grappes industrielles vertes menées par le secteur privé.

Les dirigeants africains ont unanimement adopté l’Initiative d’industrialisation verte en Afrique comme un pilier central du développement de leurs nations. Ils ont discuté de leurs projets pour activer une transformation socio-économique complète grâce à la croissance rapide des pôles industriels verts, tout en mettant l’accent sur l’importance des marchés régionaux et mondiaux pour les produits et technologies verts à valeur ajoutée, essentiels pour la chaîne de valeur mondiale de l’énergie propre.

Macky Sall, président du Sénégal, a déclaré : « Nous ouvrons la voie à une Afrique verte. En collaborant stratégiquement avec des développeurs industriels et énergétiques à travers le continent, nous avons initié un cercle vertueux favorisant la croissance économique et la création d’emplois durables ».

Cette initiative du président kenyan souligne l’importance de l’industrialisation verte pour tirer parti des vastes et précieuses ressources du continent africain en vue d’assurer la prospérité pour tous. Les participants ont souligné que l’industrialisation verte de l’Afrique est cruciale pour atteindre les objectifs climatiques mondiaux.

Le Dr Sultan Al Jaber, président de la COP28, a salué cette initiative comme une opportunité de renforcer l’ambition du programme d’énergie propre lancé lors du Sommet africain sur le climat. Il a souligné l’engagement des Émirats arabes unis à soutenir non seulement l’industrialisation verte, mais aussi à offrir des emplois et des opportunités de qualité aux populations des pays concernés. Il a conclu en mettant l’accent sur la nécessité d’une action concrète face au défi actuel.

L’événement a également été le témoin des progrès significatifs de l’initiative d’investissement vert en Afrique de 4,5 milliards de dollars, lancée lors du Sommet africain sur le climat de cette année à Nairobi. Dirigée par Masdar des Émirats arabes unis, AMEA Power, Abu Dhabi Fund for Development et Etihad Credit Insurance, avec Africa50 comme partenaire stratégique, cette initiative a déjà affecté près de 2,6 milliards de dollars à des projets d’énergie verte dans 8 pays, ajoutant environ 1,8 GW d’électricité propre au réseau africain.

Au cours de cet événement, les participants ont pris connaissance de la réserve de projets de l’initiative dirigée par les Émirats arabes unis. Les partenaires de l’Initiative ont également annoncé plusieurs projets ambitieux qui, outre la production d’énergie propre, stimuleront la croissance verte et la diversification économique, marquant ainsi des avancées significatives vers une industrialisation verte en Afrique.

Parmi les annonces figuraient les projets de Masdar pour développer une centrale solaire de 150 MW en Angola, ainsi que la collaboration avec International Resource Holding pour décarboniser les opérations minières en commençant par la Zambie. AMEA Power a également annoncé plusieurs projets, dont une éolienne terrestre de 300 MW en Éthiopie, étant le premier projet IPP du pays, et l’extension d’un projet solaire photovoltaïque au Togo. Ils ont également initié un projet d’hydrogène vert en Mauritanie.

Africa50, partenaire stratégique de l’Initiative Africa Green Investment, a annoncé trois projets au Mozambique pour une production totale de 260 MW d’énergie propre, comprenant le premier projet solaire flottant à grande échelle en Afrique, ainsi que 400 km de lignes de transport à haute tension pour l’énergie verte.

Le président de la COP28 et le président Ruto ont appelé fermement à une plus grande participation des pays et des partenaires aux deux initiatives, jetant ainsi les bases d’une croissance durable au cœur de l’avenir économique de l’Afrique.

Cette Initiative s’appuie sur le succès de l’Initiative d’investissement vert en Afrique des Émirats arabes unis, d’un montant de 4,5 milliards de dollars, qui vise à financer 15 GW de capacité d’énergie renouvelable en Afrique d’ici la fin de la décennie et à catalyser des investissements dans l’industrialisation verte du continent.

La présidence de la COP28 a également présenté les premiers projets réussis dans le cadre de l’initiative menée par les Émirats arabes unis, précisant qu’elle a déjà alloué près de 2,6 milliards de dollars à des projets électriques dans 8 pays, contribuant à hauteur de 1,8 GW de capacité propre au réseau africain.