Le 5 décembre 2024, Libreville a accueilli un atelier sous-régional sur l’intelligence artificielle (IA), réunissant des experts locaux et internationaux, des décideurs politiques, des chercheurs, des entrepreneurs et des représentants de la société civile. Cet événement, organisé par le gouvernement gabonais en collaboration avec la Commission Économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) et l’UNESCO, s’est concentré sur les défis et les opportunités de l’IA en Afrique.

Défis et opportunités de l’IA en Afrique

L’atelier a mis en lumière les nombreuses opportunités offertes par l’IA pour le développement durable, la réduction des inégalités et l’amélioration des services publics. Selon une étude récente, l’IA pourrait ajouter 1,5 trillion de dollars au PIB africain d’ici 2030. Cependant, des défis majeurs subsistent, tels que les déficits d’infrastructures, le manque de compétences spécialisées et l’absence de cadres réglementaires solides.

Une réflexion éthique et responsable

Les discussions ont également porté sur les implications éthiques de l’IA. Jean-Jacques Massima-Landji, représentant de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT), a insisté sur la nécessité de réguler et de réglementer l’IA pour garantir une utilisation sécurisée et éthique. Le Premier ministre gabonais, Raymond Ndong Sima, a souligné l’importance de la confiance et de l’éthique dans le déploiement de l’IA, appelant à l’adoption d’un cadre réglementaire plus complet.

Vers une stratégie nationale de l’IA

Le Gabon a déjà pris plusieurs initiatives pour intégrer l’IA dans sa transformation numérique. En 2021, le pays a adopté une norme mondiale sur l’éthique de l’IA et a utilisé cette technologie pour lutter contre le braconnage. En 2023, un comité technique national pour une stratégie éthique d’IA a été créé. Ces efforts montrent l’engagement du Gabon à devenir un leader en matière d’IA en Afrique centrale.