Les opérateurs télécoms du Ghana ont récemment intensifié leurs efforts pour lutter contre les coupures de câbles de fibre optique, un problème croissant qui affecte la qualité des services et entraîne des pertes financières importantes. La Chambre des télécommunications du Ghana (GCT) a dévoilé ces initiatives.

Initiatives et partenariats stratégiques

Pour contrer ce fléau, les opérateurs télécoms ghanéens ont établi des partenariats avec le ministère des Routes et Autoroutes, les agences routières, les entreprises de construction et les services publics. Ces collaborations visent à coordonner les travaux majeurs afin de minimiser les risques de coupures accidentelles. De plus, la GCT a lancé la campagne « Save Our Fibre » pour sensibiliser le public aux conséquences des coupures de fibre optique sur la qualité des services.

Importance de la fibre optique

La fibre optique est une ressource essentielle pour les télécommunications modernes. Elle permet des transferts de données rapides et supporte des applications à large bande passante, assurant une communication en temps réel et une connectivité sans faille. « La fibre est une ressource essentielle posée sous terre ou en surface pour se connecter aux systèmes d’exploitation du réseau afin de fournir des transferts de données plus rapides, supportant des applications et des services à large bande passante. Elle assure une communication en temps réel et une connectivité sans faille », souligne le communiqué de la GCT.

Statistiques alarmantes

Le Ghana a enregistré 5133 coupures de fibre optique au premier semestre 2024, un chiffre qui se rapproche déjà du total de 6232 coupures signalées pour l’ensemble de l’année 2023. Depuis janvier 2023, les opérateurs ghanéens ont investi environ 202,1 millions de cédis (12,8 millions USD) pour réparer les infrastructures endommagées.

Réglementations et sanctions

Pour protéger ces infrastructures critiques, l’instauration d’un cadre réglementaire est essentielle. Le Nigeria, par exemple, a récemment approuvé une loi criminalisant les atteintes aux infrastructures télécoms, après avoir recensé 59 000 cas de coupures de fibre en 2022 et 2023. En Gambie, une politique mise en place en avril 2023 impose une amende d’au moins 1 demi-million de dalasis (environ 7 300 USD) pour toute personne reconnue coupable de vandalisme sur le réseau national de fibre optique.