Le Burkina Faso inaugure une ère novatrice en matière d’identification des usagers des services de communication électronique en réponse à l’impératif de renforcer la sécurité nationale. Récemment, le gouvernement a procédé à des réformes substantielles des procédures d’identification, dans le but de contrecarrer l’insécurité et les abus associés à l’utilisation des services de communication électronique.
Face à l’inefficacité du décret précédent sur l’identification des usagers, datant de décembre 2018, les autorités burkinabè ont pris des mesures plus rigoureuses. Ces mesures ont été avalisées lors de la réunion du Conseil des ministres tenue à Ouagadougou le 18 octobre.
Parmi les principales modifications apportées par ce décret, on compte la réduction du nombre de documents requis lors de l’inscription aux services de communication électronique. En outre, le nombre maximal de cartes SIM par usager et par opérateur est désormais limité à deux, comparativement à cinq auparavant. Par ailleurs, la vente des cartes SIM est désormais restreinte aux agences des opérateurs ou à des points de vente autorisés. Les opérateurs et leurs clients ont une période de trois mois pour se conformer à ces nouvelles directives.
Cette initiative a pour dessein de renforcer la réglementation encadrant l’identification des usagers et des fournisseurs de services de communication électronique, en réponse à la situation sécuritaire actuelle et à la prolifération des abus en matière d’utilisation de ces services.
Le récent décret vise à mieux contrôler l’accès aux cartes SIM et à garantir l’intégrité des données des utilisateurs des services de communication électronique. Les autorités ont souligné, lors du Conseil des ministres, l’importance de lutter efficacement contre leur utilisation à des fins illicites.
Il est à noter que le Burkina Faso comptait déjà 25,5 millions de cartes SIM actives au second semestre de l’année 2022, selon les données de l’observatoire du marché national de la téléphonie mobile de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP). Ces nouvelles mesures visent à garantir une utilisation responsable de ces cartes SIM et à renforcer la sécurité nationale.
Il faut noter que, ces réformes significatives dans les modalités d’identification des usagers des services de télécommunication au Burkina Faso reflètent l’engagement du gouvernement à préserver la sécurité nationale et à instaurer des mesures plus rigoureuses pour contrer les abus liés à l’utilisation des communications électroniques. En ces temps de défis sécuritaires, ces nouvelles directives contribueront à assurer un environnement de communication électronique plus sûr et fiable pour l’ensemble de la population.