L’Agence nationale des fréquences (ANFR) a récemment pris une mesure décisive à l’encontre des iPhone 12 d’Apple en France, exigeant le retrait immédiat de ces smartphones du marché français. Cette action a été motivée par le dépassement des niveaux de débits d’absorption spécifique (DAS) établis par les réglementations de l’Union européenne.
Le 12 septembre 2023, Apple a annoncé la sortie de son nouvel iPhone 15, marquant ainsi la sortie de l’iPhone 12 de son catalogue annuel pour céder la place au nouveau modèle. Cependant, cette transition a été assombrie par la décision de l’ANFR, ce qui attire l’attention sur l’iPhone 12, initialement lancé en 2020, en raison de cet incident.
L’ANFR a souligné que le DAS permet de quantifier la quantité d’énergie transportée par les ondes électromagnétiques et absorbée par le corps humain. Selon les réglementations de l’UE, les smartphones vendus dans cette région ne doivent pas dépasser 4 W/kg pour le DAS au niveau de la tête (lorsque le téléphone est tenu à la main ou dans une poche de pantalon) et 2 W/kg pour le DAS au niveau du tronc (lorsque le téléphone est porté dans une poche de veste ou dans un sac).
L’examen récent effectué par l’Agence nationale des fréquences (ANFR) sur les niveaux de débits d’absorption spécifique (DAS) de 141 téléphones a révélé une préoccupation concernant l’iPhone 12 d’Apple. Bien que cet iPhone respecte la limite établie pour le DAS au niveau du tronc, il dépasse la valeur maximale autorisée pour le DAS au niveau de la tête, enregistrant un chiffre de 5,74 W/kg au lieu du maximum autorisé de 4 W/kg. Il n’est pas précisé si les modèles iPhone 12 Mini, Pro et Pro Max ont également été soumis à ces contrôles.
Face à cette situation, l’ANFR a sommé Apple de prendre immédiatement des mesures pour empêcher la commercialisation des téléphones concernés actuellement en cours d’approvisionnement. Quant aux iPhone 12 déjà vendus en France, Apple doit rapidement mettre en place des correctifs visant à rendre ces téléphones conformes aux normes requises. Une mise à jour logicielle pourrait être une solution, mais celle-ci devra être validée par l’ANFR, sinon Apple pourrait être contraint de rappeler les iPhone 12.
Selon Jean-Noël Barrot, ministre délégué au Numérique, si ce dépassement des seuils autorisés n’a été détecté que récemment, c’est probablement dû à une mise à jour logicielle. Dans l’intervalle, il est rassurant de noter que les utilisateurs d’iPhone 12 peuvent continuer à utiliser leurs téléphones en toute sécurité. En effet, les valeurs limites de DAS établies par l’UE sont bien en deçà du seuil à partir duquel les études scientifiques estiment que l’exposition aux ondes électromagnétiques peut avoir des conséquences sur la santé.
En réponse aux accusations, Apple a répondu à l’AFP en affirmant que son iPhone 12 respecte les normes définies au niveau mondial par de nombreuses organisations internationales. La société basée en Californie prévoit également de contester les conclusions de l’ANFR. Pour étayer sa position, Apple fournira à l’agence française les résultats d’études indépendantes réalisées en laboratoire par des tiers, visant à prouver que ses appareils sont conformes aux normes en vigueur. Cette affaire reste donc à suivre pour connaître l’issue de cette contestation.
Par ailleurs, en marge de l’iPhone 12, d’autres modèles ont également été retirés de la gamme d’Apple lors de la récente sortie de l’iPhone 15. Cela inclut la version mini de l’iPhone 13, mais ce retrait s’est déroulé de manière beaucoup plus discrète. Il semble donc qu’Apple se détourne progressivement de ses modèles de petite taille, surtout après que l’iPhone 14 ait déjà abandonné ce format compact.