Un récent rapport intitulé « Le progrès du Web 3.0 en Afrique » met en évidence le rôle central joué par le Kenya, le Nigeria et l’Afrique du Sud dans l’adoption des technologies de la blockchain et du Web 3.0 sur le continent africain.
Cette étude, co-publiée par EMURGO Africa, une société technologique spécialisée dans la blockchain, et PwC, se focalise sur la croissance des investissements dans la blockchain en Afrique et son potentiel de transformation dans divers secteurs, notamment la finance, les soins de santé, les transports et la gestion de la chaîne d’approvisionnement. Selon les conclusions du rapport, les investissements dans la blockchain ont connu une augmentation spectaculaire de 1 668 % en 2022, atteignant 91 millions de dollars au Kenya, en Afrique du Sud et au Nigeria. Cette explosion des investissements témoigne de l’émergence croissante de l’Afrique sur la scène mondiale de la blockchain.
Selon la dite étude, le Nigeria se classe parmi les dix premiers pays au niveau mondial en ce qui concerne l’adoption des crypto-monnaies, ce qui souligne son rôle dans la promotion de l’inclusion financière et la stimulation de l’innovation dans le secteur des devises numériques en Afrique de l’Ouest. L’impact révolutionnaire des technologies de la blockchain et du Web 3.0 est clairement visible au Kenya, en Afrique du Sud et au Nigeria, où ces pays jouent un rôle clé dans la transformation numérique en cours sur le continent africain. Bien que l’Afrique n’ait reçu qu’une fraction minime, soit 0,5 %, des investissements mondiaux dans la blockchain jusqu’à présent, le rapport suggère que l’engagement envers les technologies du Web 3.0 et les crypto-monnaies a le potentiel de remodeler le paysage technologique et financier de l’Afrique, en favorisant une inclusion financière et une innovation sans précédent.
Ahmed M Amer, le PDG d’EMURGO Africa, met en évidence l’impact des technologies du Web 3.0 qui transforment déjà le paysage numérique en Afrique en proposant des solutions novatrices aux défis persistants et en autonomisant les individus et les communautés. Le rapport souligne la nécessité d’un environnement de collaboration entre les parties prenantes, les décideurs politiques et les régulateurs afin de libérer tout le potentiel du Web 3.0 en Afrique. Il constitue une ressource précieuse pour les leaders de l’industrie, les décideurs politiques, les innovateurs et toutes les parties intéressées en fournissant des informations et des implications pour le développement futur de la région, au-delà des simples données statistiques. Le rapport souligne également l’importance d’une approche réglementaire équilibrée pour assurer la protection de la vie privée et des individus, tout en abordant les interdictions actuelles des crypto-actifs dans certains pays d’Afrique subsaharienne, ainsi que l’existence de lois sur la protection des données au Kenya, au Nigeria, en Égypte et en Afrique du Sud.