Au Kenya, les entreprises souhaitant opérer dans le domaine des technologies de l’information et de la communication (TIC) doivent céder 30% de leur capital à des investisseurs locaux. Dans le secteur des télécommunications au Kenya, Airtel est l’unique opérateur qui ne s’est pas encore conformé à cette règle.
Lors de récentes discussions avec le régulateur concernant le déploiement de la 5G et l’expansion du réseau télécoms d’Airtel Kenya, Segun Ogunsanya, directeur général du groupe Airtel Africa, a révélé que la filiale kényane du groupe était prête à être introduite en bourse à la Bourse de Nairobi (NSE) afin de se conformer aux réglementations en vigueur.
<< Conformément à notre licence, il est requis que nous procédions à une introduction en bourse au Kenya. Récemment, des discussions ont été menées afin de déterminer si cette exigence serait modifiée ou maintenue. Nous attendons toujours une clarification de la part des autorités kényanes quant à l’obligation de cotation. >> a avancé M. Ogunsanya.
Selon la Politique sectorielle de 2020 en matière de technologies de l’information et de la communication (TIC) du gouvernement kényan, une règle a été instaurée stipulant que seules les entreprises détenant au moins 30% de capitaux kényans seraient autorisées à fournir des services TIC dans le pays.
Airtel, qui bénéficie d’une dérogation indéfinie accordée en 2013, doit atteindre le seuil de participation locale dans un délai de trois ans à compter de la date de l’avis, qui est le 25 mars 2021. En février dernier, la société a annoncé qu’elle était en discussion avec le régulateur afin de déterminer la meilleure approche pour garantir une participation locale dans le secteur. Elle a le choix entre une introduction en bourse et la vente directe d’au moins 30% de son capital à un investisseur kényan.
En avril dernier, lors d’un sommet commercial régional à Nairobi visant à attirer les investisseurs américains, le président William Ruto a annoncé que son gouvernement envisageait d’abroger la règle de participation. Bien que cette initiative vise à faciliter les investissements étrangers dans le secteur des TIC kényans, aucune décision officielle n’a encore été prise.
<< Nous sommes en train d’explorer les différentes façons de nous conformer à toutes les exigences légales de notre licence. Par conséquent, si nous sommes tenus de procéder à une introduction en bourse, nous le ferons. Toutefois, il convient de noter que les autorités kényanes ont mentionné qu’il se pourrait que ce ne soit pas une obligation. Quelle que soit l’exigence, nous sommes déterminés à nous y conformer. >> a ajouté M. Ogunsanya.