Le Botswana, pays d’Afrique australe, a détrôné le Maroc de sa position de première juridiction minière la plus attractive en Afrique en 2022, selon le classement annuel du Fraser Institute. En plus de cela, le Botswana a occupé la deuxième place mondiale en termes de politique minière, un rang détenu un an plus tôt par le royaume chérifien.
Les résultats rendus publics sont basés sur un rapport annuel publié par Fraser Institute, un groupe de réflexion indépendant canadien, début mai, qui évalue les politiques gouvernementales qui attirent ou découragent les investissements dans l’industrie minière.
Le rapport de cette année a classé 62 juridictions dans le monde en fonction de leur attrait géologique (minéraux et métaux) et de leur capacité de production, ainsi que les politiques gouvernementales qui encouragent ou découragent l’exploration et les investissements dans le secteur. Le Botswana s’est classé 31e l’an dernier, mais a progressé pour devenir la juridiction minière la plus attractive en Afrique et la 10e à l’échelle mondiale en 2022. Le Maroc, quant à lui, est passé de la 8e place en 2021 à la 16e place en 2022.
Le Botswana a également récupéré la deuxième place occupée en 2021 par le Maroc en ce qui concerne la politique minière du gouvernement. Le royaume chérifien a quant à lui reculé à la 17e place mondiale. Ces résultats montrent que le Botswana a pris des mesures pour améliorer son climat d’investissement dans le secteur minier, tandis que le Maroc a peut-être été ralenti par des changements politiques ou réglementaires.
Malheureusement, les résultats du rapport sont moins encourageants pour l’Afrique dans son ensemble, car huit pays africains figurent parmi les 10 pays les moins attractifs pour les investissements miniers. Plus précisément, le Zimbabwe, le Mozambique, le Soudan du Sud, l’Angola, la Zambie, l’Afrique du Sud, la République démocratique du Congo et la Tanzanie ont tous été classés parmi les pays les moins attractifs pour les investissements miniers dans le monde. Ces résultats soulignent la nécessité pour les gouvernements africains de prendre des mesures pour améliorer leur climat d’investissement et attirer les investisseurs étrangers dans le secteur minier.