Le gigantesque câble sous-marin 2Africa, s’étalant sur une étendue de 45 000 km, a récemment été déployé au large de Moanda, en République démocratique du Congo, le 21 septembre. Ce projet d’envergure, dirigé par le consortium Meta, vise à relier 33 pays répartis sur trois continents, offrant ainsi une connectivité améliorée à plus de trois milliards de personnes.
La directrice générale de Mawezi RDC SA, une entreprise conjointe entre Orange RDC et Airtel RDC qui a supervisé le déploiement de l’infrastructure, a exprimé sa fierté en soulignant l’importance de ce projet pour l’accès à Internet haut débit et pour la réalisation des ambitions du Plan national du numérique de la République démocratique du Congo, sous la direction de M. Felix Antoine Tshisekedi.
Ce câble sous-marin 2Africa renforce considérablement l’infrastructure nationale à haut débit de la RDC, qui est déjà connectée à plusieurs autres câbles sous-marins internationaux en fibre optique tels qu’EASSy, ACE, WACS et SAT-3. Les pannes fréquentes de ces infrastructures ont par le passé causé des interruptions de service Internet à travers le pays et au-delà. En août, des incidents survenus sur les câbles ACE, WACS et SAT-3 ont entraîné des coupures et des ralentissements de l’Internet dans plusieurs pays africains, y compris en RDC, pendant plusieurs semaines.
Le câble 2Africa est équipé d’une capacité impressionnante pouvant atteindre 180 Tb/s. Sa mise en service devrait non seulement améliorer la qualité des services Internet, mais aussi étendre leur portée à des millions de personnes supplémentaires, tout en réduisant les coûts.
Selon les données de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo (ARPTC), le pays comptabilisait 28,1 millions d’abonnements aux services d’Internet mobile à la fin du premier trimestre 2023, représentant un taux de pénétration de 29,6 %.