En Côte d’Ivoire, le Système de Transport Intelligent (STI), mis en place en 2021 et qui repose notamment sur la vidéo verbalisation, a déjà montré des résultats encourageants. Les chiffres du premier semestre 2024 sont croissants : près de 3,9 millions d’infractions ont été détectées, soit une augmentation de plus de 400% par rapport à l’année précédente. Notons qu’en 2023, le niveau d’infraction était de 4.6 millions.

Selon le site du ministère des transports, pour le 1er semestre 2024 comparativement au 1er semestre 2023, l’évolution des indicateurs de sécurité routière se présente comme suit :

-Infractions par vidéo verbalisation : hausse de 403,2%

-Usagers sensibilisés : hausse de 13,6%

-Usagers verbalisés : baisse de 31,0%

-Véhicules en fourrière : baisse de 19,6%.

La hausse des infractions par vidéo verbalisation et des usagers sensibilisés est le résultat de la Stratégie Nationale de Sécurité Routière (SNSR) lancé en 2021. Cela induit une prise de conscience des usagers de la route, et par conséquent une baisse du nombre d’usagers verbalisés et de véhicules mis en fourrière.

Des résultats mitigés

Si le nombre d’infractions constatées a explosé, celui des usagers verbalisés a en revanche diminué de 31%. Ce paradoxe pourrait s’expliquer par une concentration des infractions sur un nombre réduit de contrevenants, ou par une répétition des infractions par les mêmes conducteurs.

Des recettes en hausse, mais des défis à relever

Grâce aux amendes perçues, la vidéoverbalisation génère des revenus considérables pour l’État. Cependant, l’efficacité du système reste à prouver. Malgré une baisse du nombre d’accidents, certains experts s’interrogent sur l’impact réel de la vidéoverbalisation sur les comportements des conducteurs.

Un système de permis à points

Afin de renforcer l’efficacité de la répression et d’inciter les conducteurs à adopter une conduite plus responsable, le gouvernement ivoirien a mis en place un système de permis à points. Ce dispositif permet de sanctionner plus sévèrement les récidivistes et de sensibiliser l’ensemble des usagers de la route.

Couverture géographique et perspectives d’avenir

Le réseau de caméras de surveillance s’étend progressivement à l’ensemble du territoire ivoirien. D’ici fin 2024, la quasi-totalité des axes routiers stratégiques sera équipée, permettant une surveillance renforcée et une meilleure fluidité du trafic.