Une nouvelle ère s’ouvre pour la fiscalité camerounaise. En effet, le gouvernement a décidé de dématérialiser l’ensemble des timbres fiscaux à partir du 15 novembre 2024. Cette mesure, annoncée par le ministre des Finances, Louis Paul Motazé, vise à renforcer la sécurité des recettes publiques et à lutter contre les pratiques frauduleuses qui gangrenaient ce secteur.
Fin des timbres physiques, bienvenue au paiement en ligne
Désormais, les citoyens et les entreprises devront acquitter leurs timbres fiscaux directement en ligne sur la plateforme de la Direction Générale des Impôts (DGI). Que ce soit pour un permis de conduire, une carte grise, un permis de chasse ou tout autre document nécessitant un timbre, la procédure sera entièrement digitalisée. La quittance de paiement générée en ligne fera office de preuve et pourra être vérifiée à tout moment par l’administration fiscale.
Les raisons d’une telle révolution
Cette transition numérique est motivée par plusieurs enjeux :
-lutter contre la fraude : les timbres physiques, souvent falsifiés ou détournés, ont longtemps été une source de préoccupation. La dématérialisation rend les fraudes plus difficiles à mettre en œuvre.
-sécuriser les recettes publiques : en centralisant les paiements sur une plateforme sécurisée, l’État assure un meilleur suivi des recettes fiscales.
-simplifier les démarches administratives : les citoyens et les entreprises gagneront en temps et en efficacité, les démarches étant simplifiées.
-moderniser l’administration : cette réforme s’inscrit dans une volonté plus globale de digitaliser les services publics et de les rendre plus efficients.
Les avantages pour tous
La dématérialisation des timbres fiscaux au Cameroun offre de nombreux avantages à tous les acteurs concernés. Les citoyens bénéficient d’une simplification des démarches administratives, d’un gain de temps considérable et d’une plus grande sécurité lors de leurs transactions. Les entreprises, quant à elles, voient leurs coûts administratifs réduits et bénéficient d’une meilleure traçabilité de leurs paiements. Pour l’État, cette réforme permet de sécuriser les recettes fiscales, de lutter efficacement contre la fraude et de moderniser les services publics.
Des défis restent à relever
Si cette réforme est une avancée majeure, elle ne va pas sans poser quelques défis. L’accès à internet et aux outils numériques reste encore limité dans certaines régions du pays. Il sera donc essentiel de mettre en place des dispositifs pour accompagner les populations les plus vulnérables dans cette transition numérique. Par ailleurs, la sensibilisation des citoyens aux nouvelles modalités de paiement sera primordiale pour assurer le succès de cette réforme.