Le secteur de la téléphonie mobile se porte très bien sur le continent africain. Selon un rapport publié par le spécialiste du conseil dans le secteur des télécommunications, des médias et des technologies, Analysys Mason, en 2021, les revenus des opérateurs télécoms mobiles actifs en Afrique, atteindront 51,1 milliards de dollars. C’est le résultat d’une étude menée sur 52 marchés à travers le continent.

Selon ce rapport, le marché du mobile connaitra une croissance de l’ordre de 13,4% par an, d’ici 2021. Les revenus qui se chiffraient en 2015, à 6,4 milliards de dollars, atteindront 13,7 milliards de dollars en 2021. Cette évolution s’explique essentiellement par une croissance de la population africaine, mais aussi par une demande de plus en plus importante des services de téléphonie dans les zones rurales. Une autre raison et non des moindres, est la facilité d’accès aux smartphones à deux coûts relativement faibles, et les nombreux services qu’ils offrent.

                                                                                  

Le rapport met en avant le développement des technologies haut débit sans fil tels que la 3G et la 4G, dont le déploiement sur le continent a ouvert la porte à de nouveaux services. Toutefois, la technologie 2 G reste prédominante en Afrique Subsaharienne. Les technologies 3G et 4G devraient occuper respectivement, d’ici 2016, des proportions de 38% et 7%, du total des connexions mobiles.

Pour les opérateurs présents sur le continent, il faudra accroitre les investissements, qui d’ailleurs sont plus importants que par le passé, pour soutenir cette évolution. Le nombre d’abonnés devrait lui passer d’un peu plus de 6 millions en 2015, à plus de 10 millions en 2021.

Le futur s’avère donc prometteur, si tant est que les opérateurs mettent la main à la poche pour la mise en œuvre d’équipements qui permettront de répondre à la demande toujours croissante. Un autre défi consistera à comprendre les besoins des consommateurs afin de leur proposer de services plus adaptés à leurs usages. Cela passe par le choix de forfaits sur mesure et le développement de nouveaux services à forte à valeurs ajoutées. Le rôle des Etats est aussi à prendre en compte dans le développement de ce secteur.