La semaine dernière, Lomé, la capitale du Togo, a été le théâtre de la 14ème réunion du Comité des régulateurs nationaux de Télécommunications des États membres de l’UEMOA (CRTEL). Cette réunion a rassemblé des experts de huit pays pour discuter des principaux défis auxquels est confronté le secteur des communications électroniques dans la région.

Trois préoccupations majeures ont été abordées lors des échanges : la nécessité de réduire davantage les tarifs des communications régionales, d’assurer une meilleure qualité de service et d’intégrer les avancées de l’intelligence artificielle dans la régulation.

Des progrès ont déjà été réalisés au Togo, avec des baisses significatives de 67% pour les tarifs mobiles et de 64% pour l’internet fixe au cours des deux dernières années.En plus des tarifs, la qualité du service reste une préoccupation majeure pour les régulateurs de la région, dont l’ARCEP-Togo. Afin d’y faire face, ils s’appuient sur la technologie, en utilisant des outils numériques tels que « MyPerf by ARCEP » et des plateformes de supervision intégrant l’intelligence artificielle.

Bien que l’intégration de l’IA dans le domaine des télécommunications soit encore à un stade préliminaire en Afrique de l’Ouest, les discussions à Lomé reflètent une volonté commune de progresser. Cependant, cette évolution technologique soulève des questions concernant la régulation, la protection des données et la création d’emplois.

Les spécialistes de l’UEMOA ont convenu de l’importance d’une étroite collaboration pour relever ces défis. Les décisions prises à Lomé pourraient avoir un impact déterminant sur l’avenir des télécommunications dans toute la région, alors que l’UEMOA aspire à une transformation numérique profonde avec des initiatives telles que le plan Togo Digital 2025. Toutefois, il reste à voir si ces ambitions se traduiront par des mesures concrètes sur le terrain.