Les autorités tunisiennes ont récemment pris des mesures pour explorer les services de haut débit à faible latence fournis par un prestataire d’accès à Internet. Cette démarche s’inscrit dans leur plan de déploiement prévu en 2024. Dans le cadre d’un atelier récent portant sur l’Internet par satellite, le ministère tunisien des Technologies de la communication a annoncé son intention de tester les services de Starlink pendant une période d’essai de trois mois. Les villes de Tunis, Gabès et Ariana ont été sélectionnées pour recevoir les kits et terminaux de ce fournisseur américain d’Internet par satellite.

L’objectif principal de cette initiative est d’explorer les technologies de connexion par satellite et de les comparer aux options actuellement disponibles en Tunisie, notamment les connexions fournies par les opérateurs télécoms, les câbles sous-marins et la fibre optique. La Tunisie, comme de nombreux pays africains, cherche des solutions pour connecter une grande partie de sa population, en particulier les habitants des régions enclavées et éloignées.

Cette phase pilote découle d’un partenariat établi en juillet 2023 entre le ministre des Technologies de l’information et de la communication, Nizar Ben Néji, et Starlink. Ce partenariat permettra aux régulateurs tunisiens des télécommunications, à l’Agence tunisienne des fréquences et au Centre tunisien d’études et de recherches des télécommunications de définir les licences nécessaires pour la fourniture de services Internet par satellite.

Il convient de noter que, selon le calendrier de déploiement initial publié par Starlink en début d’année, la Tunisie n’était pas prévue comme l’un des pays cibles pour cette année, mais plutôt pour 2024. La phase pilote qui se déroule au dernier trimestre de 2023 confirme cette planification. En 2022, le taux de pénétration d’Internet dans le pays était de 66,7%, selon les données de We Are Tech Africa.