« Nous ne souhaitons pas nous opposer aux autorités, mais garantir notre survie en tant que personnes et nous éviter un coras bis ». Tel est le message essentiel qui a été tenu lors de la conférence de presse donnée par le collectif des travailleurs de GreenN, ce vendredi 8 avril, suite au retrait de la licence d’exploitation de ladite entreprise par l’Autorité de Régulation des Télécommunications de Côte d’Ivoire (ARTCI).

La fermeté du régulateur

Lors d’une conférence de presse donnée le lundi 4 avril 2016, l’Autorité de Régulation des Télécommunications de Côte d’Ivoire (ARTCI) tenu à donner les raisons du retrait des licences d’exploitations aux entreprises Comium CI, Oricel CI (GreenN), Niamoutié Télécom (Café mobile), Warid Télécom. La raison évoquée fait état de plusieurs manquements « continus et persistants » vis à vis du cahier de charge des opérateurs. Suite à cela, ces quatre opérateurs ont jusqu’au 30 avril pour mettre fin à toutes leurs activités.

Du côté du personnel de GreenN, l’heure est à l’information de l’opinion nationale et internationale quant à ce qu’il adviendra du personnel suite à la décision de fermeture de l’entreprise le 30 avril 2016. Ce sont pas moins de 300 personnes qui se retrouveront au chômage. A cela, il faut ajouter les emplois indirects dont la portée est difficilement quantifiable.

                                   Ahounou Hugues, président du collectif des travailleurs de GreenN

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Des pistes de solution pour sauver plus de 300 emplois

Désormais sur le marché ivoirien, seuls les opérateurs Orange, Moov et MTN sont habilités à exercer. A ceux-là, il faut ajouter un quatrième opérateur à qui la licence globale sera attribuée. A ce sujet, l’opérateur GreenN, à travers son actionnaire majoritaire LPTIC, a soumissionné depuis octobre 2015. Depuis cette date, à en croire le président du collectif des travailleurs de GreenN, Ahounou Hugues, aucune information n’a été communiquée à l’opérateur. La solution pour eux, serait que la quatrième licence soit attribuée à GreenN.

Le cri de cœur des employés de GreenN s’adresse d’une part, à l’ARTCI et d’autre part, au ministère de tutelle, le ministère de l’économie numérique et de la poste. Ahounou Hugues l’a exprimé en ces termes :

la fermeture de GreenN, c’est la mise au chômage de près de 300 travailleurs et d’énormes effets collatéraux. Des pères et des mères qui se retrouveront à la rue, c’est des familles entières négativement impactées. Quand on sait derrière un emploi en Afrique, nous comptons un ratio d’au moins 4 personnes qui suivent des ressources engrangées et sont donc directement touchées.

Dans l’espoir d’être entendus

En espérant que ce cri de cœur soit entendu, les agents se confient à la sensibilité et à la fibre sociale des autorités ivoiriennes. Ainsi, ils multiplient des actions en vue d’attirer l’attention du plus grand nombre, comme en témoigne la création d’une page Facebook dénommée « Sauvons les employés de GreenN », en soutien à leurs actions.

                                                 Page Facebook « Sauvons les employés de GreenN »

Le personnel de GreenN, dans un dernier élan, demande aux autorités gouvernementales, de leur assurer des mesures d’accompagnement : « que notre dignité soit respectée puisque c’est tout ce qui nous restera dans quelques jours », plaident-ils.