La Tunisie s’apprête à franchir une nouvelle étape dans la modernisation de son administration. En effet, le pays a décidé d’opter pour un recensement entièrement numérique, une première en Afrique du Nord. Cette initiative, qui se déroulera du 6 novembre au 31 décembre 2024, souligne la volonté du pays de moderniser la gestion des données publiques. Ce projet novateur, piloté par l’Institut National de la Statistique (INS), s’appuiera sur l’utilisation des tablettes numériques pour remplacer les méthodes traditionnelles basées sur le papier.
Une collecte de données en temps réel
Près de 9 000 agents seront déployés sur tout le territoire tunisien pour collecter les données via une application dédiée. Cette approche permet une transmission rapide et sécurisée des informations, garantissant ainsi une collecte efficace et en temps réel. Le budget global de cette opération s’élève à 28,8 millions USD, s’inscrivant dans le cadre de la stratégie « Tunisie Digitale ».
Vers une meilleure compréhension des besoins
Au-delà de la modernisation de la collecte, ce recensement vise à offrir aux décideurs des outils précieux pour mieux appréhender les besoins de la population. En orientant les investissements en fonction des données démographiques et économiques actuelles, la Tunisie espère améliorer la précision et la transparence des politiques publiques.
Efficacité et compétences numériques
Les résultats préliminaires de cette opération sont attendus dès février 2025, tandis que le rapport détaillé sera publié en septembre de la même année. Ce délai réduit est un indicateur de l’efficacité accrue que permet la digitalisation. De plus, cette initiative constitue un exercice essentiel pour renforcer les compétences numériques des agents publics, favorisant ainsi une administration plus connectée et performante.
Un modèle pour l’Afrique du Nord
En adoptant cette approche novatrice, la Tunisie aspire non seulement à renforcer sa gouvernance, mais également à se positionner comme un modèle de transformation numérique en Afrique du Nord. Ce projet pourrait inspirer d’autres pays à moderniser leurs infrastructures statistiques, marquant ainsi une avancée significative dans le domaine de la gestion des données publiques sur le continent.