Pavel Durov, le fondateur de Telegram, a été mis en examen mercredi 28 août 2024 par un juge d’instruction parisien. Cette décision fait suite à son arrestation à l’aéroport du Bourget, où il est arrivé d’Azerbaïdjan. La justice française lui reproche de ne pas avoir pris les mesures nécessaires pour lutter contre la diffusion de contenus criminels sur sa plateforme, notamment des infractions liées à la pédocriminalité et au trafic de stupéfiants. En conséquence, il a été placé sous un contrôle judiciaire strict, qui inclut une caution de 5 millions d’euros et l’interdiction de quitter le territoire français.

Circonstances de l’arrestation

Durov a été arrêté le 24 août alors qu’il se préparait à passer la soirée à Paris. Son interpellation s’inscrit dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte en juillet 2024, qui vise à examiner son rôle et celui de Telegram dans la diffusion de contenus illégaux. La justice a mis en avant une douzaine de chefs d’accusation, soulignant une « quasi-totale absence de réponse de Telegram aux réquisitions judiciaires » concernant des affaires de pédocriminalité et de trafic.

Réactions de Moscou

La réaction de Moscou à l’arrestation de Durov a été immédiate. Le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a exprimé des préoccupations quant à la possibilité que cette affaire se transforme en « persécution politique ». Il a insisté sur le fait que les autorités russes surveilleraient de près la situation et qu’il était essentiel que les procédures judiciaires en France ne soient pas influencées par des motivations politiques.

Cette affaire soulève des questions sur la responsabilité des plateformes de messagerie face aux contenus illégaux et met en lumière les tensions entre la France et la Russie, ainsi que les défis liés à la modération des contenus sur les réseaux sociaux.